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Le dépistage précoce comme remède

A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale du rein, célébrée le 13 mars de chaque année, une conférences-débats, animée par le Pr Rayane, néphrologue et secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT), a été organisée, hier, au centre de presse d’El Moudjahid.

Cette rencontre a permis de débattre un problème de santé publique, celui de la prise ne charge des maladies rénales.

Lors de son intervention, le Dr M. Boukhari, a insisté sur l’important rôle que joue les médias dans la sensibilisation des gens vis-à-vis cette maladie, en les priant de vérifier les informations pour ne pas créer de faux espoirs ou bien le contraire pour les patients.  » Notre but est d’essayer de trouver les moyens d’éradiquer cette maladie en trouvant les solution qui nous permettent d’une bonne prise en charge des malades », a affirmé le Dr M. Boukhari.

Le Pr Rayane a présenté, pour sa part, un bilan du traitement de l’insuffisance rénale en Algérie.  » C’est en 1978 que les premiers néphrologues formés en France sont revenus en Algérie pour ramener leurs connaissances et bien prendre en charge les malades. Il y avait deux centres de Néphrologie dans tous le territoire national, à cette époque « , a indiqué le Pr. Rayane. Ajoutant :  » On est à 270 centres de dialyse, un centre pour chaque wilaya, 327 patients sont traités par million d’habitants en 2007 « , ce qui montre que l’Algérie a fait des pas très importants depuis 1978 pour la prise en charge de cette pathologie

Selon le Pr Rayane, on peut estimer à presque 6 millions d’Algériens qui présentent un risque d’atteinte rénale. Si cette maladie n’est pas dépistée et traitée à temps, elle entraîne l’insuffisance rénale chronique terminale qui nécessite une prise en charge soit par la méthode de dialyse ou bien par la transplantation, dans ce cas-là, le nombre d’Algériens atteints d’une insuffisance rénale, peut être estimé à 4 500 nouveaux cas par an pour une population de 33 millions d’habitants.

Sur le plan financier, l’Algérie à consacré 2,25% de son budget destiné à la santé pour la prise en charge de cette maladie, à savoir 40 millions de dollars. S’agissant de la transplantation rénale, le Pr Rayane estime que le chiffre global est de 839 greffés en Algérie, ce qui est un chiffre très bas par rapport aux normes demandées par l’ONS. « L’année dernière on a fait 116 greffes rénales à partir de donneurs vivants et d’arriver à 200 transplantations rénales par an.”

Lynda Louifi

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