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Les dangers publics se multiplient…

Nous avions attiré l’attention sur un éclatement de ce réseau au lieudit “Thala Naïth Salah”, plus précisément un débordement dû à l’obstruction d’un regard du réseau par des déchets ménagers. L’équipe dépêchée par l’APC au lendemain de l’apparition de l’article s’est contenté de le déboucher est repartir en laissant le “regard ouvert”. Le couvercle ayant disparu, ce regard, comme d’habitude ne tarderait pas à déborder de nouveau et à dénuder un peu plus la conduite d’AEP alimentant plusieurs autres communes de la daïra car réalisée en parallèle. Un peu plus haut, à quelque 200 m de cet endroit, soit à proximité du nouveau local de la garde communale, à l’entrée sud de la ville, un effroyable trou béant est apparu depuis un peu plus d’une année. Ce trou, provoqué par un autre éclatement du même réseau d’égouts, s’élargit à vue d’œil et grignote directement sur la route goudronnée, formant un véritable piège pour les automobilistes. Vu son actuelle dimension, 1,50 m de profondeur et 3 m de largeur, c’est un miracle qu’aucun accident ne se soit encore produit en cet endroit. Le fort courant du rejet creuse sans arrêt sous l’asphalte. De plus, ce lieu est fréquenté par des écoliers de la nouvelle école primaire située à 100 m à peine. L’éclairage public nouvellement réfectionné est frappé d’une cécité absolue. Malgré la consommation d’une enveloppe de 400 millions de centimes, le gros centre urbain de Saharidj se retrouve ainsi chaque nuit plongé dans une obscurité totale avec tous les dangers et risques que cela présente pour les citoyens qui se cloîtrent chez eux jusqu’au lever du jour. Des meutes de chiens errants, qui prennent des proportions alarmantes, ont élu domicile aux alentours de la ville avec un point de ralliement au niveau de la décharge publique située à peine à 400 m du lycée et du CFPA mitoyens. Il est fréquent de voir ces chiens déambuler en plein jour à travers les cités à la recherche de nourriture. Dès la nuit tombée, ils engagent des batailles rangées contre les chiens domestiques. En plus du danger que présentent ces chiens errants, ils produisent un vacarme infernal indisposant toute l’agglomération, le marché “informel” puisque non aménagé ni réglementé, deux jours par semaine : dimanche/lundi. La RN 30 qui traverse en plein milieu le chef-lieu de la commune devient impraticable pour les nombreux usagers automobilistes, par les marchands ambulants qui entreposent leurs marchandises sur les trottoirs, d’autres directement sur la chaussée dans une anarchie totale. Ces marchands ne se gênent point pour abandonner leurs déchets sur place. A la puanteur de l’oignon pourri s’ajoute celle du poisson avarié devant les cafés et les épiceries d’alimentation générale : une situation qui se passe de tout commentaire. Evoquons pour terminer le cas de délabrement de l’ensemble des écoles primaires que compte la commune. Ces structures de savoir ne fonctionnent que grâce à l’abnégation de leurs personnels. Les diverses conditions climatiques aidant, aucune école n’est épargnée par une dégradation rapide, effrénée, aggravée par la lenteur mise pour l’entretien et la réfection. Ces écoles doivent faire l’objet d’un constat minutieux par les services techniques et ceux de l’hygiène lesquels doivent dresser un état des lieux, individuellement, aux fins de tirer les conclusions qui s’imposent. Le problème des écoles primaires réside dans le fait que leur entretien relève de la compétence des APC, problème qui peut être définitivement résolu avec un octroi direct d’enveloppes financières annuelles à chacun de ces établissements scolaires, ce qui limiterait les responsabilités aux seuls chefs de ces structures relevant fonctionnellement de la Direction de l’éducation. Citons à titre d’exemple le seul approvisionnement en mazout destiné au chauffage. Aucune école n’a reçu les quantités nécessaires pour faire face aux affres des conditions climatiques extrêmement rudes selon les responsables de ces établissements qui accusent des ruptures répétitives alors que l’ensemble de ces écoles sont situées en haute montagne.

Omar Soualah

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