Un citoyen blessé par un sanglier

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l En se rendant tôt ce matin du jeudi écoulé vers son lieu de travail, un citoyen du village Ath Yekhlef dans la commune de M’chedallah a eu la désagréable surprise de croiser sur son chemin un sanglier. Au lieu de s’écarter de son passage et usant d’imprudence, le citoyen a voulu éloigner la bête en lui lançant des pierres, mal lui en prit car le sanglier étant une femelle (laie) qui traînait derrière elle sa nichée de marcassins.

Voyant ses petits en danger, cette imposante masse de muscles et de chair n’hésita pas à charger l’imprudent citoyen qu’elle renversa et commença à le lacérer, de ses puissantes défenses tout en le piétinant en même temps de ses 200 kg, la victime ne s’en est sortie que grâce à l’arrivée d’un groupe d’ouvriers qui ont réussi à effrayer le sanglier en faisant beaucoup de bruit tout en la bombardant de cailloux.

L’imprudent qui a eu la présence d’esprit de se retourner sur le ventre pour se protéger le visage s’en est sorti avec de nombreuses déchirures au niveau du dos et des côtes ; évacué à l’hôpital, il s’est retrouvé avec plusieurs dizaines de points de sutures, de nombreuses ecchymoses et des côtes fêlées. Notons que sans l’intervention des personnes se trouvant sur les lieux, la victime aurait été sans nul doute éventrée car le sanglier n’aurait pas lâché prise jusqu’à ce que le jeune homme ait cessé de bouger.

Ce comportement instinctif de l’animal pour la protection de ses petits est bien connu des chasseurs qui usent de mille prudences pour s’approcher de la femelle accompagnée de ses marcassin. Encore heureux que le jour de l’incident le mâle n’accompagnait pas la horde, sinon le citoyen n’aurait aucune chance de s’en sortir vivant.

Rappelons enfin qui février et avril lorsque ces bêtes sont prêtes à mettre bas elles deviennent extrêmement dangereuses et agressives et cela pour protéger leurs petits ; affronter un sanglier blessé ou accompagné de ses petits à mains nues est de la pure folie, ce n’est qu’avec une arme à feu qu’on peut espérer la neutraliser ; et encore faudrait-il être un tireur d’élite pour cibler et atteindre les points vitaux (la région du cœur située à défaut de l’épaule à la tête).

Omar Soualah

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