“Yura deg w anyir”

Partager

l Après avoir réalisé deux feuilletons de huit épisodes chacun, intitulés l’un Azziz Akken yevghou yili et l’autre Oussan ni, Ahmed Djenadi a donné, lundi dernier, à 15h30 à la mythique place du 1er-Novembre à Béjaïa le premier tour de manivelle à son premier long métrage de fiction Yura dec w anyir ou “L’ironie de la jeunesse” selon la traduction donnée par le réalisateur lui-même. Ahmed Djenadi, est le patron de l’agence “A com international”. Il est à la fois le producteur, le réalisateur et le rédacteur du scénario. Financé par de généreux sponsors de Bordj Bou Arreridj et de Béjaïa, ce film d’une durée de 52 minutes et parlant le kabyle de la vallée de la Soummam, sera, indique le réalisateur, tourné à Béjaïa à El Kseur et à Aït Bimoun et en 60 jours si les conditions atmosphériques le permettront. Les acteurs, au nombre de 37 entre rôles principaux et figurants, ont été retenus après un casting de 453 candidats qui s’est déroulé fin janvier dernier à la Maison de la culture. A ce sujet, il y a lieu de reconnaître une bonne dose de courage au réalisateur qui a osé confier, pour un film kabyle, le rôle principal (celui de Tahar l’émigré) au jeune Ahmed Chehata Egyptien de naissance et de culture mais qui manie à s’y méprendre le kabyle qu’il a appris à l’université et au contact de ses camarades de Béjaïa, aussi bien, sinon mieux, qu’un Kabyle de souche. Quant à l’intérêt du film, il réside dans le fait qu’il soulève un grave problème auquel est confrontée la jeunesse algérienne, à savoir la malvie, le chômage et l’oisiveté qui sont des fléaux qui mènent tout droit à la drogue et au banditisme. C’est ainsi que selon les synopsis distribués, après avoir été recueilli par son cousin Da Belkacem, Tahar, émigré de seconde génération expulsé de France, ne trouvant rien à faire au village se livre avec quelques chômeurs comme lui, d’abord à la drogue, ensuite à de petits larcins dans la région avant de constituer une dangereuse bande de malfaiteurs qui s’attaqueront au bureau de poste du village le jour du paiement des retraités et qui dresseront des faux barrages sur les grands axes routiers pour racketter les automobilistes.

B. Mouhoub

Partager