l Quatre anciens moudjahidine ont procédé à l’enregistrement de souvenirs de la guerre de Libération au niveau Musée du moudjahid. Il s’agit de MM. Mohand Oubelaid Hocine, Omar Osmani, Fodhil Assad dit “Si Fodhil” et Mouloud Bara dit “Mouloud Amechtouh”. Ils ont puisé dans les tréfonds de leur mémoire pour rapporter des péripéties de la résistance entre souvenirs d’opérations militaires, embuscades tendues à l’ennemi et sabotages d’infrastructures de guerre… La grande bataille de “Tamazirt takhlith”, à Aït Frah, a été également évoquée. Cet enregistrement entre dans le cadre plus large de l’écriture de l’histoire. En fait, il s’agit du sauvetage, au vu de la disparition inexorable de ces acteurs de la résistance lesquels, pour la plupart arrivent au dernier article de leur vie. M. Mohand Oubelaid Hocine ne manque d’ailleurs pas, à chaque occasion, d’interpeller les autorités administratives et toutes les bonnes volontés qui ont à cœur de transmettre aux générations futures cette partie du vécu de leurs aînés, toutes ces souffrances qui sont les fondations de l’Algérie indépendante.
Le cas de Mohand Saïd Abdoun, dit “Bidou” a fait l’objet d’un hommage. Cet homme, ayant été convoqué pour le service militaire français en 1959, décida de commettre une action d’éclat pour entrer dans la résistance. Il demanda du feu à un soldat en faction avant de le surprendre par un coup à assommer un bœuf. Il lui prit son arme et sa tenue et rejoignit le maquis. Il participa à moult batailles. Il devait décéder en 1961 lors de l’encerclement d’Aït Atelli. Blessé à mort par un tireur d’élite posté au lieudit “Thala Taouint”, il eut la présence d’esprit de brûler les papiers qu’il avait sur lui avant de s’éteindre doucement au bord d’un ruisseau.
M. A.