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Les cyber-cafés traînent une image négative

Ces derniers les ont transformés en lieux de “rendez-vous amoureux”.

Beaucoup de gérants de cybers se disent non concernés par ce que font leurs clients tant qu’ils payent le temps de leur connexion, d’autres n’arrivent pas à avouer qu’ils laissent faire malgré les dires contradictoires de leurs clients. M. S. L. gérant d’un cybercafé dans le centre-ville d’Akbou nous confie que la devise de sa maison est de ne refouler aucun client, même si sa clientèle se compose de 60 % de couples qui viennent non pas pour se connecter mais pour se voir et discuter. Il ajoute qu’il n’accepte tout de même pas les dépassements. Un autre gérant nous dit carrément que ça le dérange, mais comme c’est les ordres du patron il ne peut rien faire contre ça, ayant besoin de ce travail. Tous les gérants ne sont pas du même avis M. R. gérant d’un cyber du côté du lycée Debbih-Cherif affirme que ce phénomène est de plus en plus fréquent mais qu’il ne le tolère pas chez lui et ne le tolérera jamais même s’il devait fermer boutique. Il ne nie pas le fait qu’il accepte que deux ou plusieurs personnes s’assoient devant un seul ordinateur pour travailler sur des exposés (vu qu’il est situé à côté d’un lycée) mais un seul faux geste de leurs parts leur vaudraient d’être mis à la porte. C’est par égard pour les gens qui entrent dans son cyber, et pour qu’il puisse garder la bonne image qu’ont de lui ces derniers qu’il fait ça avoue-t-il. La clientèle des cybercafés est elle aussi mitigée entre ceux qui y vont pour surfer et ceux qui s’y rendent juste pour passer un moment loin des regards indiscrets. L. B., rencontré dans l’un des nombreux cybers d’Akbou en compagnie de sa copine nous avoue qu’il aurait aimé aller ailleurs avec elle, mais que celle-ci ne le veut pas de crainte que quelqu’un de sa famille ne l’apprenne. Et puis c’est un endroit abordable par rapport à une pizzeria ou un restaurant.

Quant à M. H., enseignant, qui n’a pas d’abonnement Internet à la maison, et qui en a pourtant besoin pour son travail, il est obligé de se rendre dans les cybers pour consulter ses mails et faire quelques recherches. Il évite maintenant de s’y rendre et a même établi une liste noire. Ce qui l’a rebuté dans ces endroits est la gêne que ça lui procure quand il se met devant son poste pour travailler et avoir en face de lui des couples de jeunes gens qui ne se connectent même pas et ne se contentant même plus de bavarder gentiment, passant au flirt carrément. Son point de vu à ce sujet lui a coûté une bagarre. En se mettant comme à chaque fois devant son poste, il remarque un garçon et une fille assis devant un poste, en face de lui. Au début, il n’a pas fait attention à eux, mais comme il voyait que ces jeunes gens ne respectaient personne il n’a pu s’empêcher de leur dire un mot, ce qui énerva le garçon qui l’insulta. Il a fallu que d’autres personnes s’en mêlent pour les séparer. Et dans tout ça des gérant de cybercafés ne savent comment se comporter quand un couple entre, s’il faut les “jeter” dehors au premier abord ou bien attendre et faire les vigiles, ce qui n’est aucunement leur travail faut-il le souligner.

M. Thinhinane

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