20 ans de prison pour le planteur de chanvre indien

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l C’est une affaire de culture de drogue que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a euà traiter dans sa première séance d’hier. Le “fellah” très particulier qui s’occupe des soins à donner à ce genre de plantes a été condamné à la peine de 20 ans de prison. Auparavant, le représentant des ministère public qui dans son réquisitoire, s’est employé à mettre en relief la dangerosité d’une telle culture dont la production finira fatalement par être distribuée jusque dans les écoles, a recquis l’application de la peine maximale prévue pour ce genre de crime, laquelle peine correspond, selon Me Benabdessalam, avocat de la défense, à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Au cour du même réquisitoire, l’accusation a indiqué également que c’est en se rendant, sur renseignements, le 19 août 2007, au domicile de l’accusé, situé dans un village d’El Kseur, que les gendarmes ont découvert pas moins de 510 pieds de chanvre indien d’une hauteur allant de 1,30 m à 3 mètres, plantés dans une parcelle de 120 m2 qui se trouve entre le château d’eau de Fenaïa et la maison de l’accusé. Les gendarmes ont aussi trouvé dans le domicile du mis en cause plus de 96 kg de cannabis emballés dans des sachets et dans des boîtes. A la barre, l’accusé, M. S, 45 ans, marié, père de 4 enfants, tailleur de son état et consommateur de drogue depuis 1986, soient qu’il ne vend pas de drogue et qu’il n’avait pas planté les pieds de chanvre indien. Il précise qu’il a seulement jeté par hasard les graines de chanvre indien qui ont poussé toutes seules. Il reconnaît cependant qu’il les arrosait régulièrement avec un tuyau tiré depuis le chateau d’eau. La défense assurée par deux avocats a axé son intervention sur le fait que l’accusé est plus à soigner qu’a condamner; C’est un cas social mis dehors par son père avec sa femme et quatre enfants. Dans leurs plaidoiries, les deux avocats ont également demandé au président de considérer la spontanéité, la franchise, voire la naïveté de leur client comme un point positif en sa faveur que plutôt comme un motif de condamnation. Au terme de leurs interventions, ils n’ont pas manqué de plaider avec insistance le bénéfice de larges circonstances atténuantes.

B. Mouhoub

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