Recrudescence des vols

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Toute la panoplie des voleurs est en activité. Et les victimes n’ont souvent plus que les yeux pour pleurer. Dernièrement, un paisible retraité s’est vu subtiliser la voiture neuve qu’il venait d’acheter après une vie d’économies et un lourd crédit bancaire.

Un magasin du centre-ville a été visité pour la troisième fois. Un vieillard, paisible retraité de l’Hexagone, a perdu sa bourse au marché sans même s’être rendu compte ; ce ne sera qu’au moment de payer le taxi qu’il se rendra compte que sa poche a été allégée de son porte monnaie, lourd de dinars et d’autres.

Ces séries de vols n’épargnent pas les villages. Plusieurs maisons ont été ciblées, avec une préférence marquée pour celles dont les propriétaires jouissent d’une aisance financière notoire. Beaucoup de victimes accusent le coup, en évitant de divulguer le méfait dont ils ont été l’objet. C’est, hélas, une attitude qui encourage l’impunité. On ne compte pas aussi les tentatives avortées, celles où les malfaiteurs ont été obligés de battre en retraite par la vigilance imprévue de propriétaires ou de voisins insomniaques. Cette fréquence des vols a induit dans le corps social une modification sournoise du comportement. On vérifie plusieurs fois que la porte a été bien fermée sous la hantise d’un cambriolage, on ne sort plus l’argent en public, on ne gare plus sa voiture n’importe où et on s’arrange pour la surveiller du café d’en face. Et fait plus significatif encore, même les monceaux d’olives, produit jusque-là protégé par une sorte de tabou tutélaire et épargné par le maraudage, font l’objet de prélèvement délictueux. (1)

(1) une croyance très ancienne dit que les olives volées ne donnent pas l’huile, mais seulement des margines. ça doit faire sourire nos voleurs de dernière couvée.

M. A.

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