Une bouffée d’oxygène pour les communes

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Yazid Zerhouni qui s’exprimait depuis Batna lors d’une session de formation au profit des présidents d’APC, a indiqué que le montant de la dette à éponger est en phase d’évaluation tout en affirmant que l’Etat avait pris en charge la dette des communes entre 2000 et 2003 et qui a été arrêtée au 31 décembre 1999. Cette démarche a coûté à l’Etat la bagatelle de 22 milliards de dinars « Depuis cette date, il y a un certain nombre de communes qui ont amélioré leur situation, mais il y en a d’autres où le déficit est structurel, car ce sont des communes où il n’y pas de ressources, ainsi les dettes se sont reconstituées et accumulées « , declare-t-il. Force est de constater que ces efforts sont insuffisants vu que près de 1 320 communes sur 1 550 souffrent toujours de déficit financier criant. Cette action déclare-t-il vise en substance à améliorer les conditions des communes en matière de prise en charge sur le plan financier et structurel. Ainsi les communes les plus déficitaires verront prochainement la concrétisation des projets délaissés en raison des multiples problèmes financiers à qui font face où des chantiers ont été laissés à l’abandon en plein milieu des travaux.

Dans le même registre, des actions seront prises par le Gouvernement et viseront la promotion des collectivités locales ainsi que les APC, dans ce sens, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que “Les traitements des présidents des Assemblées locales, élus depuis le 29 novembre de l’année passée, seront revus à la hausse prochainement tout en affirmant aussi que les indemnités des élus locaux permanents seront augmentées honorablement », affirme Yazid Zerhouni en substance, précisant que ces indemnités seront revues à un niveau honorable qui permettra à l’élu de se consacrer pleinement à l’exercice de ses missions principales.

Ainsi donc, l’assainissement de la fiscalité locale et la diversification des ressources financières figurent parmi les objectifs escomptés en vue d’une gestion rationnelle des affaires municipales et notamment éviter les erreurs commises jadis.

En effet, la gestion actuelle des Assemblées locales est déficiente vu le manque flagrant de compétences aptes à gérer ce genre de situations ainsi que plusieurs carences et dysfonctionnements et ce, d’après les responsables politiques.

Ces nouvelles mesures s’avèrent nécessaires pour accompagner les efforts destinés à crédibiliser les représentants du peuple au sein des Assemblées locales. Néanmoins la grande majorité des communes continuent à souffrir de déficits budgétaires et de dettes dont elles ne pourront jamais s’acquitter sans l’aide de l’Etat.

Preuve de cette vulnérabilité financière des communes, l’avance sur le budget de l’Etat qui vient d’être décidée par le ministère de l’Intérieur pour leur permettre justement de régler des traitements et des salaires.

Cette avance, qui sera accordée pour le premier trimestre de chaque année avant l’approbation du budget, permettra, aux communes d’éviter le blocage des traitements des fonctionnaires et des salaires et pour mieux contrecarrer les déficiences.

Merbouti Hacene

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