Ainsi, après avoir brossé le tableau de la situation au niveau de la wilaya, M. Khelid est passé à l’objet de sa mission du jour. La rencontre a été une occasion pour rendre compte que le nombre “d’élèves adultes” augmente régulièrement jusqu’a atteindre 48 femmes âgées de 16 à 60 ans, réparties en deux classes. La plupart d’entre elles, étant des mères de familles, les animatrices se sont retrouvées dans l’obligation d’aménager les horaires en fonction de la disponibilité de ces dames. D’ailleurs, elle viennent de quitter la Maison de jeunes pour s’installer à l’école de garçons “qui répond mieux à leurs besoins” nous disent les deux enseignantes affectées à Ain El Hammam. Les salaires de ces dernières, diplômées universitaires, faut-il le souligner, sont pris en charge par l’Office national de lutte contre l’analphabétisme. La section se fixe comme objectif, d’amener les apprenantes qui suivront un programme étalé sur plusieurs années, à atteindre le niveau de sixième année. Un diplôme leur sera délivré à l’issue de leur formation.Par ailleurs, notre interlocuteur nous apprend qu’il existe une convention entre l’office et les centres de formation professionnelle qui aideraient à la création de “centre d’alphabétisation” qui dispenseront à ces élèves, une formation dans les domaines de la couture et autres petits métiers. Une motivation supplémentaire et surtout un bonus auquel ces adultes, venus apprendre à lire, ne s’attendaient pas. Notons que par le passé, les nombreuses tentatives d’installer un bureau à Aïn El Hammam ont échoué, faute de volontaires pour le prendre en charge.
Nacer B.