La nature reprend ses droits

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A la faveur des dernières précipitations ayant touché la région de M’chedallah, donnant un taux de pluviométrie très élevé et non enregistré depuis déjà quelques années, la nature, ou plutôt la beauté de la nature, semble indéniablement reprendre ses droits. En effet, comme par magie, le paysage au niveau des localités de haute montagne et ceux de la plaine, se trouve tout bonnement métamorphosé après l’image lugubre d’il y a quelques jours, laquelle s’efface complètement pour céder la place à un panorama verdoyant qui annonce un printemps des plus magnifiques. Tout semble ainsi opérer une véritable mue pour donner lieu à une belle fresque printanière. Les amateurs des randonnées pédestres dans les champs, les enfants pour cueillir des coquelicots, sont ainsi invités à reprendre leurs habitudes. La beauté enchanteresse des collines parsemées de fleurs de genêts incite les romantiques aux rêveries bucoliques. Cela fait déjà quelques jours que toutes les collines et autres vergers arborent diverses couleurs et que la verdure étale toute sa splendeur après le spectre de la sécheresse qui, il y a quelques semaines, planait dangereusement sur toute la région. Les paysans, plus particulièrement les agriculteurs, sont eux aussi concernés par ce renouveau puisque toute cette beauté printanière est significative d’une récolte prochaine prometteuse. La période des plantations d’arbres tire juste à sa fin, et l’on se complaît à contempler les champs de blé et d’orge. D’autre part, c’est la récolte des premières de fèves de barbarie, un légume qui, associé aux bourgeons de coquelicot et au fameux couscous du Djurdjura, fait remonter cette envie toujours présente chez le Kabyle de goûter aux plats ancestraux, préparés par nos vieilles, à l’instar de l’Ameqfoul.

C’est là un climat et un décor qui invitent subtilement à reprendre les habitudes de nos ancêtres, car la période de la fenaison et autres travaux de champs ne sont pas loin et ne tarderont pas à reprendre. Selon certains fellahs, toutes les prémices sont là pour annoncer une récolte fourragère très riche cette année, un fait qui ne manquera pas d’avoir un impact sur le prix du bétail, désormais appelé à être revu à la hausse après une période jugée par les éleveurs, de catastrophique. Cela dit, ces intempéries semblent réjouir tout le monde. Vivement le printemps !

Juba D.

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