Ces deux jeunes qui répondent aux initiales A.Z.Y et A.M.D âgés de 19 et 22 ans se sont attaqués à un ressortissant de la Guinée vivant à Alger après l’avoir attiré dans leur région en lui faisant miroiter la belle vie, l’alcool et les femmes selon les dires et les rumeurs de certains citoyens de la commune ; alors que d’autres citoyens parlent » d’abus de confiance « . Ainsi selon ces derniers, ce Guinéen avait l’habitude de se rendre dans cette région puisqu’il s’était lié d’amitié avec parent de l’un de ses agresseurs et c’est par confiance et connaissant justement l’un d’eux que ce » naïf » Guinéen serait venu dans la région. Mais la question que se posent la majorité des citoyens serait » pourquoi avoir apporté avec lui une somme aussi importante pour se rendre chez des amis ? » En effet que faisait ce Guinéen avec la coquette somme de plus de 160 000 DA devrait-il acheter quelque chose de valeur ? Est-il mêlé à un réseau de drogue ? Ou est-il venu, comme le prétendent certains pour » s’éclater » quelque part dans la région tout en faisant participer ses amis « ? Telles sont les questions que se pose la population de Yattafen particulièrement et celle de la région en général. La question ne serait pas dans le mobile de l’agression qui a failli coûter la vie à un être humain, mais c’est l’acte en lui-même qui a créé l’indignation et même la peur chez les citoyens conscients.
Durant notre discrète enquête un citoyen nous dira » je vais vous raconter ce que j’ai entendu dire mais pourquoi publier cet acte dans la presse ? Cela ne fera que ternir la réputation du village dont sont originaires les agresseurs et ensuite l’image de notre commune « , un autre citoyen dira avec colère au premier » non ce n’est pas le village ou la commune qui sont responsables de cet acte ignoble, aussi si vraiment nous voulons que nos villages et notre commune ne soient cités que dans de bonnes actions il faut que les citoyens de notre village fassent plus attention et s’organisent, il nous faut bannir la peur que nous avons de dénoncer les revendeurs de drogue et ceux qui vendent de l’alcool, car ce sont ces derniers qui sont responsables de tous ces fléaux. Et qui ne sait pas dans la commune qui sont les responsables de la vente de drogues et d’alcool. Notre silence à tous n’est autre que de la complicité indirecte, laissez la presse faire son travail au moins eux ils ont le courage de dénoncer et de rapporter la réalité » fulminera notre interlocuteur qui ajoutera à son concitoyen : » Si c’était pour rapporter un événement banal vous inviteriez toute la presse écrite et même la Télévision pour que tu vois le nom de ton village ou de ta commune en grand titre avoir fait ou ça pour t’en enorgueillir avec tes copains, non écrivez et citez mon nom s’il le faut ; si cela ne plait pas à quelqu’un qu’il change de village ou de commune ; moi je n’ai pas de village de rechange, j’accepte et assume le bien et le mal, nous ne sommes pas tous des saints. » Voyant que le ton commençait à vraiment monter, nous avons demandé au deuxième intervenant qui nous a servi de guide et d’accompagnateur de rentrer et de changer de discussion.
Mais durant le trajet qui a duré un peu plus long que prévu, notre accompagnateur ne cessait de fulminer contre certains de ses concitoyens qui voulaient taire l’acte » le pouvoir et les services de sécurité nous ont abandonné et ce qui se passe en Kabylie arrange beaucoup certains cercles du pouvoir, mais que les villageois réagissent ; Ah comme je regrette l’ère de mon père, qui n’avait pas besoin de police ou de gendarmes pour que les villages vivent dans la quiétude ! »
Il est à rappeler que ces derniers temps et surtout depuis cinq à six ans beaucoup de choses malsaines se passent en Kabylie et dans ces villages isolés et oubliés de tous. Pour en revenir à notre sujet, signalons que les deux agresseurs ont été arrêtés le lendemain de leur forfait. On, rapporte que si la victime n’avait pas eu la force de fuir après avoir reçu un coup de couteau, les deux agresseurs avaient envisagé de l’enterrer, prendre son argent et le dépenser en toute impunité mais comme a dit notre accompagnateur » le saint de Hendouchene n’a pas voulu laisser le crime impuni et veille sur nos villages bien mieux que la gendarmerie, la Garde communale ou encore l’Etat « .
F.A.O.