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Un film pour ressusciter la diva

l Le paysage cinématographique amazigh vient de s’enrichir d’un nouveau produit alléchant. Il s’agit d’un film documentaire sur la vie et l’œuvre de la chanteuse H’nifa. Intitulé H’nifa, une vie brûlée, ce film qui a été projeté en avant-première jeudi dernier à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri commence d’ores et déjà à susciter un engouement remarquable, notamment en Kabylie. Il retrace en effet les durs moments d’une jeunesse tourmentée qu’a vécue la chanteuse entre les dures conditions sociales et les traditions qui ont péniblement pesé sur son attachement viscéral à la chanson. C’est en quelque sorte une manière de faire connaître surtout à la génération montante les affres subies par ce “bout de femme” qui a su, malgré tout, comment s’affirmer. Réalisé par Ramdane Iftini et Sami Allama le film se veut comme un témoignage éloquent sur l’itinéraire de la chanteuse avec bien évidemment de courtes apparitions de H’nifa dans les films où elle a tenu un petit rôle comme celui d’El Hariq, de Mustapha Badiaâ, adapté de l’œuvre de Mohamed Dib. Des figures intimement liées à la chanson et qui ont souvent manifesté leur aide à la diva de la chanson kabyle ont apporté des témoignages émouvants sur le parcours de H’nifa. On se trouve dans le film Chikh Noureddine, Cherif Kheddam et Taleb Rabah ainsi que Kamal Hamadi. L’unique fille de H’nifa, établie actuellement en France, évoque également sa mère dans le film. Ce dernier, d’une durée de 60 minutes, été réalisé sur la base des recherches effectuées par notre confrère Rachid Hamoudi. « Une vie brûlée, c’est un titre qui peut résumer en un mot le parcours de H’nifa. C’est-à-dire les conditions difficiles qu’elle a vécues depuis sa naissance en 1924 à sa mort en 1981 aussi bien en Algérie qu’après son exil en France », nous a dit Rachid Hamoudi. Enfin, notons que le film a décroché récemment l’Olivier d’or au Festival du film amazigh qui s’est déroulé dans la ville de Sétif. Aussi, la mention du meilleur sujet a été attribuée à l’auteur du texte, R. Hamoudi, lors du Panorama du cinéma national de Riadh El Feth.

A. H.

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