Quand l’hygiène fait défaut

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La négligence de certains commerçants, lors de la vente de produits alimentaires sensibles, peut avoir des conséquences graves sur la santé des consommateurs lesquels, souvent, ignorent tout de la qualité de ce qu’ils viennent d’acheter.

De toutes façons, ils ne peuvent se substituer à ceux qui sont censés faire de l’hygiène, une de leurs préoccupations. Or, quelques pas seulement, en ville, suffisent pour remarquer que l’hygiène est loin d’être son label, sa qualité première.

Les flaques d’eau noirâtres dans lesquelles pataugent les citoyens tout comme les détritus font partie du décor dans lequel le Micheletois fait ses courses. Si certaines denrées semblent protégées par leur emballage, d’autres par contre subissent les agressions (soleil, pluie et autres) sans aucune protection. Si, à l’approche de l’été, le traitement des sources est devenu un rituel inévitable, d’autres domaines, telles l’alimentation générale, les viandes et autres ne doivent pas, pour autant, être négligés.

Le laisser-aller de certains commerçants, conjugué à l’absence des services concernés par le contrôle d’hygiène et de la qualité, nous met, parfois, devant des situations où l’on est amenés à se demander, comment les consommateurs peuvent être épargnés par des maladies. Les exemples de marchands exhibant à tout vent, des produits comestibles et périssables, sur les trottoirs ou des tables de fortune (au marché), ne sont pas rares. A

commencer par les  » fast food  » qui, pour attirer leur clientèle, exposent leur « chawarma » aux poussières et autres gaz d’échappement, à la vue de tous, sans aucune considération des risques que cela peut comporter. L’épicier, lui, est convaincu que son yaourt est toujours frais, la date de péremption  » faisant foi ». Pourtant exposé au soleil, toute la journée, le produit tout en perdant sa saveur peut devenir toxique. Au bout de quelques jours, malgré la date de fabrication, relativement récente, de ces laitages, les caisses finiront par dégager la même odeur nauséabonde que celle exhalée par les bacs à lait, tout proches. Ces derniers, empilés les uns sur les autres mais jamais lavés, se recouvrent progressivement de poussière et de lait, pour former une croûte verdâtre qui collera aux sachets. Sans rentrer dans les détails de ce qui se passe dans les arrières-boutiques où les cuisines des restaurants, nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que si nos concitoyens ne tombent pas souvent malades, c’est parce qu’ils font partie, de cette race que la nature a dotée d’une résistance, à tout épreuve. Malgré tout, ceux qui sont censés veiller à toutes ces atteintes à la santé publique, ne doivent pas attendre une quelconque épidémie, pour réagir.

Nacer B.

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