“La revendication amazighe est linguistique, culturelle et identitaire”

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Intervenant hier lors d’une conférence à l’université de Tizi-Ouzou, maître Ali Yahia Abdenour, le président d’honneur de la Ligne algérienne de défense des droits de l’Homme ( LADDH), a établi une rétrospective historique sur le long parcours de la lutte pour les droits de l’Homme en Algérie, considérée comme le centre de la crise actuelle que vit le pays.

Dans son intervention, Ali Yahia Abdenour a soutenu que le concept des droits de l’Homme doit être indivisible et universel pour éviter de tomber dans les exceptions, donc dans les exactions. “Notre pays a un long chemin à faire dans ce domaine”. De là, le dirigeant de la LADDH a enchaîné avec estimant que cette dernière est une simple utopie, et ce, en citant des exemples concrets dans les déboires de la presse avec l’indépendance de la justice, les tribunaux et l’envoi de certaines personnes dans des centres de rétention. Pour mieux gérer les conflits futurs de l’Algérie dans ce domaine, M. Abdenour a préconisé une refonte profonde du système éducatif et de l’université.

Dans la foulée, il proposera même une sorte de pacte national, seul capable, à ses yeux, de panser les douleurs du pays, et cela, dira-t-il, sous forme de congrès réunissant toutes les forces vives de la nation.

Un congrès, insiste-t-il, qui aura à instaurer deux commissions, l’une juridique pour statuer sur les exactions commises en Algérie, et l’autre politique pour lancer un vrai dialogue et aboutir à une vraie paix. Après avoir clairement affiché ses positions quant à la Charte pour la réconciliation nationale, au dossier des disparus et à la révision de la Constitution, M. Abdennour a atterri sur un thème des plus sensibles, celui de l’amazighité. A ce propos, il notera que, certes des avancées palpables ont été réalisées dans ce domaine, mais que beaucoup reste à faire.

Pour aboutir à une meilleure concrétisation de cette revendication, le conférencier a estimé que les trois aspects de la lutte, à savoir les volets linguistique, culturel et identitaire, ne doivent jamais être dissociés l’un de l’autre. L’objectif étant d’aboutir à une prise en charge optimale de la question amazighe.

A. B / A. Z.

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