Le CLA exige des régimes indemnitaires par secteur

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Le CLA, partie prenante du débrayage annoncé pour les 13 et 14 du mois en cours, ajoute que les syndicalistes du secteur de la santé, de l’éducation, de l’administration… seront unis durant les deux jours de grève « pour rejeter une grille de salaires qui ne répond pas aux attentes des travailleurs de la Fonction publique» et qui « déclasse les compétences et les qualifications ».

A propos de la nouvelle grille des salaires, initiée par les pouvoirs publics, et qui sera mise en application dès la fin de ce mois, le CLA estime que cette grille « impopulaire» a été promulguée « sans la promulgation officielle des statuts particuliers et régimes indemnitaires ». Cette promulgation est, selon les syndicalistes du CLA, un signe que les précédentes mobilisations de janvier et de février « ont déstabilisé les pouvoirs publics », lesquels « ne donnent que dans la fuite en avant et la négation d’une réalité sociale intolérable ».

Par ailleurs, les rédacteurs du communiqué du CLA soulignent que si l’effet escompté par les pouvoirs publics par cette mesure est de diminuer la combativité des travailleurs et d’avoir la paix sociale, « qu’ils perdent leurs illusions », et d’ajouter que « le mécontentement social est toujours aussi profond ». Le CLA souligne que depuis septembre 2007, date de promulgation de la nouvelle grille des salaires, l’érosion du pouvoir d’achat n’a cessé de suivre une courbe descendante, « devant l’envolée vertigineuse des prix à la consommation ».

D’autre part, le CLA considère que l’instauration de l’indemnité forfaitaire relève « de la même démarche qui veut occulter le débat sur les régimes indemnitaires spécifiques à chaque secteur ».

En outre, les camarades du défunt Osmane estiment que le tapage médiatique sur l’effet rétroactif de la nouvelle grille à partir de janvier relève aussi « de la politique du fait accompli quand on sait que certains articles du statut particulier de l’Education sont appliqués avant que celui-ci ne soit adopté officiellement ».

Ils ajoutent d’emblée que cette situation dénote « un sérieux dysfonctionnement au sein même de l’Etat où le pouvoir exécutif se permet d’enfreindre la légalité comme solution de facilité aux problèmes dont il est incapable de se donner de la peine pour les résoudre efficacement ».

Enfin, le CLA appelle les syndicalistes à rester vigilants pour exiger « un statut qui reconnaît son rôle stratégique de l’école publique dans la souveraineté de notre pays », et d’appeler à une participation massive à la grève de deux jours initié par les syndicats autonomes.

Mohamed Mouloudj

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