l Faute d’aire de jeu adaptée, des jeunes badauds habitant les quartiers périphériques de la Cadat, à Bouira-ville, n’ont pas trouvé mieux que d’investir l’esplanade de la grande mosquée Emir Abdelkader, située à proximité de la direction des services agricoles de la wilaya, et s’y adonner, chaque jour que Dieu fait, à leurs sports favoris. C’est là donc un spectacle qui, s’il lève bien le voile sur le désordre qui y règne—impliquant un mélange incommensurable des vocations des espaces culturels et… sportifs — ne manque pas de dévoiler une réalité qui justifie bien cet agissement pour le moins compréhensible de ces jeunes. Il s’agit bien du manque d’aires de jeux et autres espaces destinés à accueillir la frange juvénile, et par là même lui offrir un endroit où elle puisse s’épanouir en bénéficiant d’un encadrement de qualité en la matière. D’autre part, faut-il noter que si on trouve ces cas de figure en plein chef-lieu de wilaya, il en est de même sinon pire au niveau des autres localités, pour la plupart, dépourvues de ce genre d’infrastructures. A titre d’exemple, dans la commune d’Ahnif, à 40 kilomètres à l’est de Bouira, certains jeunes habitant le chef-lieu municipal, n’ont pas trouvé mieux que de transformer une ancienne décharge sauvage en aire de jeu… A méditer !
J. D.