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Une commune sous perfusion

La morphologie accidentée du relief conjugué aux démembrements outranciers du foncier, appartenant en majorité au privé, ont obéré toute perspective d’investissement créateur d’emploi et pourvoyeur de richesses, seul à même de placer la région sur l’orbite du développement. L’émiettement des terres issues des morcellements successifs, suivant la formule traditionnelle de l’héritage a même fait perdre à la région sa vocation agropastorale d’antan. Il faut souligner, en effet, que très peu de compétences investissent ce créneau alors que toute velléité de dynamisation bute sur une autre contrainte de taille : le relief. “C’est presque la quadrature du cercle, là où il est possible d’investir, la pente se pose en écueil, pendant que les terrains plats à vocation agricole par excellence sont, soit inaccessibles soit rongés par le béton”, constate un jeune agriculteur de la région qui déplore par ailleurs “la bureaucratie tentaculaire” en partie responsable, selon lui, de la frilosité des investisseurs à s’engager dans des projets d’envergure.

18,5 millions DA de budget

Comme la majorité des communes rurales, celle de Chellata (sur)vit sous la perfusion de la manne allouée par l’Etat central.

Pour l’année 2008, le budget communal ne dépasse pas 18,5 millions de dinars dont 1,33 million, soit 10% des recettes, pour la section prélèvements.

“L’équipement consistera en l’acquisition d’Abribus, l’aménagement du siège de l’APC et l’achat de petit matériel”, nous dira en substance un responsable de l’APC. Quant à la partie du budget réservée au fonctionnement, elle est absorbée à plus de 60% par la masse salariale.

“Avec la majoration des salaires de la Fonction publique, il va sans doute falloir demander une subvention d’équilibre pour faire face aux surcroîts des dépenses”, suppute notre interlocuteur.

Nacer Maouche

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