Quand on n’a que la JS Kabylie

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S’il est vrai que le football algérien reste actuellement sur le carreau au niveau africain, que ce soit au niveau des clubs ou des différentes sélections nationales, pour preuve, l’équipe A n’a pas réussi à se qualifier en phase finales de la CAN deux fois de suites ( 2006 – 2008) et les sélections de jeunes se font éliminer dès les tours préliminaires par des formations de seconde zone, à l’image de la Mauritanie chez les cadets et de l’Ethiopie chez les juniors, il n’en demeure pas moins que la qualification des Canaris au prochain tour de la Ligue des champions pour sa troisième participation de suite, est considéré comme une éclaircie dans cet environnement grisonnant de notre sport-roi.

Déjà la saison passée, seuls les Kabyles ont réussit a franchir le cap de la phase des poules alors que l’USMA, pourtant champion d’Algérie en titre, a été éliminé dés le premier tour par une modeste formation du Niger, l’Asnim en l’occurrence.

En coupe de la CAF, l’ASO, pour son baptême de feu dans une épreuve continentale, n’a pas réussi à faire mieux que de passer un tour avant de se voir balayer par les Soudanais du Hilal alors que le MCA, en sa qualité du premier club algérien à avoir inscrit son nom sur les tablettes africaines (sacré champion d’Afrique en 1976) s’est vu éliminer par les Nigérians de Kwara United à Alger dès le premier tour. Cette saison, l’histoire triste du football algérien semble se répéter puisque sur les quatre clubs engagés dans les deux compétitions africaines, ligue des champions et coupe de la CAF, trois d’entre eux ont prématurément quitté la scène.

Si les sorties de la JSMB et du MCA, pour des raisons objectives n’ont pas surpris beaucoup de monde, vu que les Béjaouis pour une première de leur histoire, ont eu comme adversaire les Tunisiens du CS Sfax tenants du titre et les Algérois, préoccupés plus par leur survie en championnat national, l’élimination de l’ESS en Ligue des champions a surpris plus d’un. En effet et alors que certains supporters sétifiens pensaient que leur équipe jouera au moins la phase des poules, d’autres observateurs avaient, par contre, trouvé l’engagement de l’équipe dans cette compétition alors qu’elle jouait déjà sur trois fronts (championnat, coupe d’Algérie et coupe arabe) un véritable coup fatal. Pour ces connaisseurs du football, il n’y a en Algérie, aucune équipe capable de jouer sur le plan international deux compétitions à la fois. Mais comme, certains dirigeants de nos clubs font beaucoup plus dans le verbiage, voilà où l’on est aujourd’hui.

Une équipe comme l’ESS qui courrait trois lièvres à la fois, risque de se retrouver les mains vides à la fin de la saison. Maintenant que le constat amer de notre football est là, espérons que la JSK, qui s’apprête à fêter son quatorzième titre national, va continuer à nous offrir ce bol d’oxygène qui nous donne encore du plaisir à respirer football.

A. C.

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