l L’Association socioculturelle “Thilleli n’Tmetouth” d’Akbou organise du 6 au 30 avril une série d’activités dans le cadre de la célébration du Printemps berbère à la crèche communale d’Akbou. En effet, tout au long de ces 24 jours, a lieu une exposition-vente de confection de vêtements, d’objets traditionnels, gâteaux et autres ouvrages réalisés par des femmes invitées par l’association. Le 19 du même mois, un buffet traditionnel sera concocté à l’intention des visiteurs. Quant au 20 Avril, jour commémoratif du Printemps berbère, une gerbe de fleurs sera déposée, la matinée au cimetière, pour honorer la mémoire des martyrs du Printemps noir et un gala artistique spécial femme sera animé l’après-midi.
Toute fraîche, l’association n’a été créée que le 5 mars 2008, et pourtant c’est la deuxième manifestation à son actif puisqu’elle a déjà célébré la journée du 8 Mars par une exposition, un défilé de mode et un gala réservé aux femmes.
“Notre but principal est d’aider la femme rurale en général et plus particulièrement la femme akboucienne, la faire sortir de l’ombre et de lui permettre de s’affirmer ou bien tout simplement d’échapper un peu à la routine en lui réservant un espace propre où elle pourrait déstresser et faire de nouvelles rencontres”, nous a confiés Mme Hayat Amghar, la présidente de l’association. Les femmes sont, toutefois, conviées à s’abonner à la salle d’aérobic située à la crèche communale. Les bénéfices récoltés serviront à aider d’autres femmes dans le besoin, comme par exemple celles qui font de la couture et qui n’ont pas les moyens d’ouvrir des ateliers.
La présidente voudrait aussi que les gens s’aperçoivent de l’importance d’une tranche de la société que sont les sages-femmes traditionnelles qui aident aux accouchements qui se déroulent à la maison, “les qablat” et aux vieilles qui lavent les morts, celles-ci ne sont pas payées pour les services qu’elles rendent. Elles aimeraient aussi que les autorités les encouragent par quelques rémunérations.
Des projets tout aussi importants sont au programme de l’association, comme la création d’un espace pour les cours d’aphabétisation des femmes, mais les moyens (finances et locaux) font défaut. D’autant plus qu’aucune aide financière n’est perçue, même le local actuel n’est pas leur propriété puisqu’il leur a été prêté par l’APC.
M. Thinhinane