Mohamed B, l’entrepreneur de 58 ans enlevé par un groupe terroriste le 2 mars sur le CW 147 reliant Tizi Ouzou à Maâtkas vient enfin d’être libéré après 43 jours de captivité dans les geôles de l’ex-GSPC. La nouvelle s’est répandue hier matin telle une traînée de poudre à travers la quarantaine de villages de cette circonscription. En effet, la victime a été relâchée très tôt dans l’après-midi d’hier sur une piste située non loin de Berkouka dans la commune de Maâtkas. “Da Moh” comme aiment à le nommer affectueusement les Maâtkis est sain et sauf. Une impressionnante foule a pris d’assaut son domicile pour se réjouir avec sa famille de l’heureux dénouement de cette tragique mésaventure. Des proches, des amis mais aussi beaucoup d’anonymes faisaient “la queue” pour le rencontrer. Il faut dire que ce modeste entrepreneur est très populaire dans toute cette contrée sud de la wilaya de Tizi Ouzou de par sa bonté et sa gentillesse. Pour l’heure, il demeure, bien entendu, impossible d’avoir la moindre bribe d’information concernant sa libération. Sa famille se contente, tout bonnement, de confirmer cette heureuse nouvelle. “Il est parmi nous, El Hamdoulilah ! Un point c’est tout !”. C’est dire que pour la population de Maâtkas, rien n’est aussi important que la vie de leur compatriote. “Peu importe si une rançon a été payée ou non !” s’exclament quelques citoyens visiblement ravis de l’heureuse nouvelle. A rappeler que cette affaire de kidnapping est la 8e comptabilisée dans cette circonscription de Maâtkas qui est cernée, pour mémoire, par trois maquis terroristes.
En outre, l’offensive de l’ANP dans le maquis d’Amjoudh au nord de la commune se poursuit toujours (lire notre édition d’hier) où un véritable bunker appartenant à katibat ennour a été détruit et un important lot de matériel récupéré. Nous reviendrons, sans aucun doute, sur cette opération antiterroriste d’envergure qui risque encore de prendre beaucoup de temps, vu l’étendue du vaste territoire boisé, escarpé et abrupt du désormais tristement célèbre Amjoudh.
I. L.