La grève suivie dans les lycées et les hôpitaux

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Grève de 72 heures des professeurs de lycées et une autre de deux jours à partir d’hier, particulièrement en milieu hospitalier. C’est un énième débrayage des travailleurs de la Fonction publique à Boumerdès comme dans d’autres wilayas, et ce, en réaction aux atermoiements des ministres de tutelle concernés, quant à la prise en charge des préoccupations sociales. Sur les 28 lycées que compte la wilaya de Boumerdès, 27 étaient pratiquement paralysés durant la journée d’hier.

“Auparavant affiliée à l’UGTA, les professeurs d’un lycée à Khemis El Khechna viennent de rallier notre organisation syndicale”, exulte un représentant local du Cnapest.Celui-ci a estimé, hier, le taux de suivi de ladite grève à hauteur de 80%. Comme lors des précédents débrayages, les enseignants grévistes s’élèvent contre l’indifférence des pouvoirs publics à l’égard de leur situation sociale.

Les récentes augmentations salariales sont, a-t-on déploré, contrebalancées par la flambée des prix de produits de large consommation. Par conséquent; les enseignants du secondaire comme des milliers d’autres fonctionnaires sont toujours laissés sur bas-côté de la société. “Un statut dévalorisant”, fulminent les protestataires. D’une seule voix, ils expriment leur détermination à poursuivre -par ces grèves répétées- leur “harcèlement de la Chefferie du gouvernement”, jusqu’à l’ouverture des négociations sur les problèmes en suspens. L’on réitère l’exigence de la révision de la grille salariale, l’élaboration d’un statut digne de l’enseignement un calcul satisfaisant des indemnités et l’intégration des enseignants vacataires. La corporation médicale a opté, elle aussi, pour un débrayage de deux jours. Les urgences sont cependant prises en charge dans les différentes structures sanitaires de cette wilaya.

A titre d’exemple, plusieurs opérations en traumatologie étaient programmées ce dimanche, au niveau de l’UMC du centre-ville de Boumerdès. Mais aucune consultation médicale -en dehors des urgences médicales- ne sera assurée durant ces deux jours, a-t-on précisé. “La grève est le seul moyen dont nous disposons pour réclamer l’amélioration de notre condition sociale.” Le salaire insuffisant voire non proportionnel aux efforts fournis-sape notre moral, témoigne un représentant local du syndicat des praticiens. “C’est une lutte continuelle pour le recouvrement de notre dignité en tant que fonctionnaires de la santé publique.

… Et aucune réforme de celle-ci ne peut-être réussie sans prendre en considération le facteur humain”, expliquent en substance les contestataires.

Salim Haddou

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