Ainsi, dans la région berbérophone de Bouira, quasiment tous les secteurs ont répondu favorablement à l’appel de grève, ceci sans pour autant qu’ils soient forcément affiliés aux syndicats protestataires. Cela étant, le secteur de l’éducation où la mobilisation a été très forte, notamment dans les établissements du secondaire, a connu un débrayage important à travers les territoires de la wilaya. En effet, un taux de suivi de 91,57% a été enregistré, selon M. Messaoudi, coordinateur de wilaya du Cnapest. Selon toujours le syndicaliste du Cnapest, le taux le moins élevé a été relevé du côté de la commune de Bouderbala, dans la daïra de Lakhdaria, où seulement 10% du personnel de l’éducation a répondu au mot d’ordre de grève. Dans le chef-lieu de la wilaya, l’appel des syndicats autonomes ne semble pas avoir eu grand effet. Cela, nous l’avons notamment constaté au niveau de la Cité administrative de la wilaya où les cols blancs étaient en poste et ne semblaient pas être concernés par la protestation. Pour preuve, sur place, aucun affichage appelant au débrayage n’était visible. Par contre, et toujours au niveau du chef-lieu de la wilaya, la première journée de grève a été relativement suivie par les médecins exerçant au niveau de l’hôpital Mohamed-Boudiaf.
Cette première journée de grève a donc ‘’plébiscité’’ le Cnapest. Cela dit, il n’est pas exclu que le mouvement de protestation connaissae une plus grande mobilisation (tous secteurs confondus), aujourd’hui.
Mais, en attendant, tout porte à croire que l’UGTA est…gagnant.
B.D.B.