« La protesta s’est tenue malgré les entraves, la pression et les intimidations des autorités envers les militants syndicalistes « .
C’est ce qui ressort de la conférence de presse, animée hier, à Alger, par le porte-parole de la Coordination, M.Merabet.
Ainsi, au premier jour de la grève initiée par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP) et de l’Intersyndicale (IAFP), ses initiateurs ont affiché une entière satisfaction quant aux résultats » positifs » enregistrés à travers les 48 wilayas du pays. Selon les animateurs de cette action, le taux de suivi à l’échelle nationale oscille entre 85 à 90 %. L’orateur a, à ce propos, indiqué que » ni les menaces, ni la pression, moins encore les dépassements ne pourront nous empêcher de poursuivre notre lutte syndicale, » en poursuivant, dans le même ordre d’idées, que « l’essentiel est que la grève s’est maintenue, le taux est appréciable et un lendemain meilleur. »
Il fera savoir, également que le secteur de la Fonction publique, notamment, l’éducation, l’enseignement supérieur, la santé et l’administration ont été paralysés à 100% dans presque la majorité des wilayas, à savoir, citera-t-il, comme exemple Tizi-Ouzou, Annaba, Adrar, ….
Le syndicaliste, Meriane, a, pour sa part, souligné que « la situation vécue actuellement n’est pas éphémère.
Il y a un problème de fond.. Alors nous devons arracher, entre autres, nos droits socioprofessionnelles et nos libertés syndicales ». Et d’ajouter avec précision que « seuls les pouvoirs publics peuvent changer la situations des travailleurs « .
Par ailleurs, M.Merabet a tenu à rappeler leurs » légitimes » revendications qui consistent, dira-t-il, en » la revalorisation des points indiciaires, des régimes indemnitaires et enfin la protection sociale du pouvoir d’achat « . Quant à la » récente » augmentation des salaires, il précisera, que » pour nous ce n’est pas une augmentation mais est une remise à niveau « .
Il y a lieu de signaler qu’aujourd’hui à 14h, les cadres des syndicats autonomes se présenteront à la Chefferie du gouvernement pour transmettre une missive, dans laquelle ils demandent audience à M.Belkhadem. « Nous voulons une rencontre avec le chef du gouvernement. Pourquoi les pouvoirs publics sont gênés par cette revendication? », s’est interrogé, en concluant, le porte-parole de la Coordination.
Nabila Belbachir