Timide mobilisation des fonctionnaires

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Composés en majorité d’enseignants du secondaire, les protestataires affiliés aux trois syndicats ne se sont pas déplacés en grand nombre. Ils n’ont pas réussi, non plus, à accéder à l’enceinte de la DE pour tenir leur piquet de protestation décidé lors de la réunion de jeudi dernier qui, pour rappel, a été sanctionnée par la naissance de l’IAFP-Tizi-Ouzou « un prolongement de l’Intersyndicale née à Alger. »

Dissuadés par les policiers –au nombre très réduit-, les syndicalistes ont été contraints d’abandonner l’idée d’accéder au siège de la Direction de l’éducation, avant de prendre d’assaut le siège mitoyen faisant office de bureaux annexes de la DE, mais aussi de siège de la Direction de l’enseignement et de la formation professionnels.

Au terme d’une demi-heure de sit-in, les représentants des trois syndicats se sont relayés lors de la prise de parole qui aura duré une demi-heure également. Ils ont, tour à tour, réitéré la position de principe de leur action de protestation ponctuée par une grève de trois jours qui prendra fin aujourd’hui.

Une délégation, composée de représentants des syndicats contestataires, a, par la suite, remis le document portant plateforme de revendications au secrétariat du directeur de l’éducation, en l’absence de celui-ci, qui devrait la remettre au wali de Tizi-Ouzou en sa qualité de représentant local du gouvernement.

« Dans le prolongement de la dynamique syndicale menée par l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique (IAFP) au niveau national, nous, délégués des travailleurs de la Fonction publique observant un rassemblement devant la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, venons vous remettre, en votre qualité de représentant du gouvernement, la plateforme de revendications… » Celle-ci comprend cinq points de revendication liés aux préoccupations socioprofessionnelles des fonctionnaires.

Il s’agit, entre autres, de l’augmentation des salaires dans la Fonction publique par l’abrogation de l’article 87 bis et la revalorisation de la valeur du point indiciaire et son indexation sur un pouvoir d’achat véritable ; l’intégration des enseignants contractuels et vacataires par la création de nouveaux postes budgétaires, l’instauration d’une pension de retraite assurant une vie dans la dignité et le règlement de tous les problèmes socioprofessionnels des travailleurs de la Fonction publique de la wilaya de Tizi-Ouzou. Et d’une revendication faisant rappel de l’existence des syndicats autonomes sur le terrain, à savoir la participation des syndicats autonomes à l’élaboration des statuts particuliers et régimes indemnitaires des différents secteurs.

A midi, les protestataires se sont dispersés dans le calme pour rejoindre leurs lieux de travail où ils continueront à débrayer durant la demi-journée d’hier et toute la journée d’aujourd’hui.

Signalons qu’alors que le ministre de l’Education nationale, M. Benbouzid, effectuait une visite de travail et d’inspection aux différents établissements scolaires du chef-lieu de wilaya, plusieurs écoles ont été paralysées par la grève à laquelle ont appelé la CNSAFP et l’IAFP. Mais le ministre n’a visité que les établissements scolaires où la grève n’a pas été du tout suivie depuis le premier jour, signe d’un écho mitigé de l’action des différents syndicats autonomes.

M.A.T.

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