L’allégèment des charges fiscales et parafiscales des entreprises et la bancarisation de l’économie nationale constituent la solution idéale. C’est ce que préconise M. Brahim Bendjaber, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).
Le marché informel a pris, en effet, de l’ampleur dans notre pays, portant ainsi un lourd préjudice au Trésor public.
“Ce marché est aujourd’hui évalué à un montant de 55 milliards de dinars, l’équivalent de 900 millions de dollars, selon les estimations du ministère,” a déclaré M. Brahim Bendjaber lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Aujourd’hui, il existe 450 marchés informels à travers le territoire national avec plus de 90 000 intervenants, soit un taux de 9% du nombre global des inscrits au registre du commerce, a indiqué M. Brahim Bendjaber. L’invité de la Radio a qualifié le marché informel de “danger” car selon lui, une activité qui ne paye pas d’impôts exerce une concurrence déloyale sur une activité déclarée. Plusieurs démarches ont été prises par les pouvoirs publics afin de mettre fin à ce fléau, a expliqué M. Brahim Bendjaber, donnant pour exemple, la création de l’impôt forfaitaire unique.
Cette dernière est estimée à un taux de 6% sur un minimum de 3 millions de dinars de chiffre d’affaires et concerne aujourd’hui plus de 800 000 petits commerçants. Le président de la CACI a jugé ce taux élevé, souhaitant, à cet effet, qu’il soit réduit à 3%. Dans le but d’encourager la création d’entreprises activant dans un cadre légal, la CACI souhaite, également, la réduction de l’Impôt sur le bénéfice l’IBS à12,5% et l’IRG réduit à 10%. Selon ce dernier.
“ Les services des impôts ont leurs contingences et certaines considérations budgétaires, mais tant que le niveau d’imposition restera à ce niveau-là, 35% pour l’IRG et 25% pour l’IBS, je pense que beaucoup de gens seraient tentés d’aller vers l’informel,” a-t-il averti. Par ailleurs, et selon le président de la CACI, la technique de lutte contre ce fléau est très simple, car en plus de la réduction des impôts, il est nécessaire d’aller vers la bancarisation la plus large de l’économie nationale.
Lynda Louifi