Il aurait fêté ses 103 ans le 26 avril prochain, mais le destin en a voulu autrement.
Le doyen de toute la région d’Aokas, pour ne pas dire de toute la région de l’Est bougiote avait disparu le dimanche 13 avril aux environs de 16 heures après une courte maladie qui l’avait cloué au lit pendant une quinzaine de jours.
Jusqu’à ses derniers instants, il était lucide et avait toutes ses facultés et pouvait narrer durant des heures et des heures de la première et deuxième guerre mondiale et de la guerre d’Algérie sans oublier le moindre détail. Il avait simplement une mémoire d’éléphant.
Si ce n’était la cécité qui l’avait frappé à l’âge de 80 ans, il aurait pu continuer à cultiver son jardin comme il le faisait depuis son retour de France pour une retraite bien méritée.
Même aveugle, feu El Hadj Hocine Garti, car c’est de lui qu’il s’agit, reconnaissait à la voix toute personne venue lui rendre visite, bien évidemment les gens âgés, car pour les jeunes il fallait qu’ils se présentent et donnent les prénoms de leurs parents pour qu’il sache à qui il avait affaire. En nous quittant, le regretté El Hadj Hocine a laissé 3 fils et 2 filles et une 3e décédée depuis longtemps ainsi qu’une descendance d’une cinquantaine de petits-fils et arrières petits-fils. Le lendemain, une foule nombreuse accompagna le doyen de la région à sa dernière demeure au cimetière Talouizet d’Akkar (Aokas) où il fut enterré auprès des siens.
A. Gana
