A travers une longue déclaration rendue publique et signée par le collectif, les travailleurs de l’Institut de formation professionnelle (INSFP) de Oued Aïssi, wilaya de Tizi Ouzou, sont montés au créneau pour dénoncer la situation qui prévaut ces derniers jours dans cet établissement.
A travers cette déclaration, les rédacteurs ont dénoncé à la fois la direction et la section syndicale, lesquelles selon eux exerce-en connivence pour faire sombrer l’établissement dans une crise et un mouvement de grève qui n’ont pas leurs raisons d’être.
Ce collectif comprenant également des adhérents à l’UGTA, exprime tout d’abord son inquiétude quant à la non-prise en charge effective de leurs revendications exprimées et contenues dans la déclaration du 23 février dernier. Par ailleurs, ce collectif a exprimé sa satisfaction après que l’un des leurs a été réintégré, après avoir été révoqué injustement.
Selon eux, l’entêtement du directeur de l’établissement a remis en cause l’application effective des résolutions arrêtés par l’inspection dépêchée sur les lieux par les responsables supérieurs de ce secteur.
Dans la seconde partie de la déclaration, les travailleurs demandent la levée de toutes les sanctions, comme décidé par la délégation ayant été dépêché pour l’établissement. Ils déclarent que “le premier responsable de l’INSFP, continue à prendre des mesures cœrcitives et arbitraires à l’encontre des travailleurs qui refusent son diktat”.
Ils qualifient ces agissements “d’abus de pouvoir plutôt que de la volonté de faire régner la discipline”. Ils dénoncent également le mouvement de grève enclenché par la Section syndicale de l’INSFP qui, selon eux, est “aux ordres des responsables”. Selon ce collectif affilié à l’UGTA, “l’administration a joué le jeu avec la section syndicale pour paralyser l’établissement”. Pour cela, ils citent plusieurs exemples, entre autres la fermeture injuste de la cantine et de l’internat, la fermeture des locaux pédagogiques, les coupures d’électricité pour les laboratoires et les salles de cours… etc. Pour ces travailleurs, “la section syndicale actuelle a été conçue dans le bureau du directeur et s’est définitivement disqualifiée en tournant le dos aux véritables revendications des travailleurs”.
En plus de l’arrêt “des sanctions, des pressions et des intimidations exercés sur certains travailleurs”, le collectif réclame l’envoi d’une commission d’enquête pour mettre la lumière sur la gestion des œuvres sociales et la situation des 14 logements vacants depuis 3 ans, et enfin réhabiliter les organes de concertation socio-professionnels et pédagogiques, à l’exemple du Conseil de formateurs et l’organisation de réunions techniques et pédagogiques. Pour cela, il lance un appel à la DEFP de Tizi Ouzou, au ministère de la Formation professionnelle et aux instances syndicales. Enfin, ce collectif affiche sa détermination de recourir à d’autres moyens de protestation si leurs revendications ne sont pas prise en charge.
Mourad Hammami