La florescence de la filière du bois est l’émanation de la forte demande de certains secteurs, notamment celui du bâtiment, vu la consistance des nombreux programmes de logements demandeurs de menuiserie et d’ameublement.
Cependant, 70% des besoins nationaux sont importés, de Russie, de Finlande et de Suède pour les bois résineux. Le chêne et le hêtre sont importés d’Europe, les bois tropicaux d’Afrique et d’Asie.
Plus que cela, les produits finis les différents meubles sont en grands partie importés. De ce fait, la production nationale se voit réduite comme peau de chagrin, en particulier ces dernières années. Primo, des hectares de massifs forestiers à travers le territoire national sont consumés et ravagés par les flammes, secundo, l’activité de la transformation du bois est encore au stade artisanal. De nombreux investisseurs ambitionnant de réaliser une véritable industrie attendent que les pouvoirs publics régulent le marché par l’instauration de normes.
A ce titre, des mesures sont prises et préconisées par le lancement d’un vaste programme national de reboisement des forêts. Celui-ci est évalué à quelque 1 20 000 ha ; ce faisant, leur exploitation ne sera possible qu’à long terme ! D’ici là, pas moins de 1 million de m3 / an.
Dans sa 4ème édition du Salon international du bois et dérivés, qui se tient du 14 au 17 du mois en cours, au palais des Expositions des Pins maritimes, à Alger, est sous le parrainage du ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l’Artisanat. L’événement de cette 4ème édition, sous le slogan « L’évolution du marché du bois en Algérie », se veut, selon les organisateurs (Agence CAPEDES), une occasion pour la rencontre des professionnels de la filière du bois.
Une panoplie de 20 exposants et trois sociétés étrangères (France, Italie et Tunisie) occupe les différents stands (bois et dérivés, maisons préfabriqués, meubles, mobiliers, outillages…).
Par ailleurs, des stands sont restés inoccupés, conséquence de la tenue du Salon simultanément avec d’autre ; ce qui, selon l’avis des organisateurs a inhibé cette 4ème édition. « Les tarifs de participations sont élevés, étant donné que l’événement est organisé par une boîte privée. Les sociétés, notamment étatiques refusent de participer à cause de contraintes financières.
Leur budget ne leur permet pas de participer à de tels événements. Ajouter à celà la crise mondiale », nous dira une participante à l’organisation. Parmi les objectifs de cette édition 2008 celle de proposer aux industriels et artisans des métiers du bois des solutions concrètes pour la gestion et le développement de leurs activités, en associant innovation, productivité et le respect des normes requises et aussi regrouper les acteurs et les médias autour de l’événement. Rappelons que le salon Expobois a été créé en 2000 en vue de contribuer à faire émerger la filière à travers, entre autres activités, des expositions, un programme de journées techniques.
Ahmed Kessi
