Site icon La Dépêche de Kabylie

Un ghetto à éradiquer

La cité Gouizi est un ancien quartier qui remonte à un temps lointain. Elle se trouve dans la partie ouest de la ville de Bouira. Jadis, elle fut une grande concentration d’habitants logés dans des îlots vétustes et exigus.

Avec le lancement de l’ambitieux programme de la résorption de l’habitat précaire (RHP) en 2001 et conçu par le président de la République, la plupart des groupes de maisons de fortunes furent démolis et leurs occupants recasés dans des logements décents et neufs. Au fur et à mesure que l’opération de l’éradication de l’habitat aléatoire avance et des pâtés de foyers dont il est question sont démolis, il continue à subsister néanmoins au niveau de ce bidonville une partie comptant une centaine d’habitants qui logent encore dans des ghettos qui n’ont pas été touchés par la démolition.

Vraiment, cette hideuse image fausse carrément la conception urbanistique de la zone puisque se trouvant à proximité des sièges administratifs tels que la caisse des retraités (CNR), la daïra, la CNEP, la CNAS et bien d’autres structures.

Les actuels occupants, bien qu’ils subissent une promiscuité alarmante par le fait d’habiter en nombre insensé dans une cahute extrêmement réduite en espace, ne désespèrent pas cependant qu’au bout de l’attente ils seront récompensés pour leur légendaire patience avec l’acquisition de logements bienséants, et ce dans un futur proche.

En tout cas, selon nos sources une proposition leur a été faite par les autorités communales : ils versent des quote-parts afin d’accéder à leur grand souhait de se doter d’un logement.

Seulement, cette offre ne pourra être assurée par nombre d’habitants pour la simple raison qu’ils appartiennent à la catégorie des nécessiteux.

Pendant ce temps, le problème reste entièrement posé, c’est-à-dire que cet amas de maisons vétustes est toujours là, déformant la physionomie urbanistique en attendant son éradication définitive. Cependant, une remarque s’impose quand les autorités communales procèdent au recasement des nécessiteux habitants des bidonvilles : ils doivent raser aussitôt après le bidonville et récupérer l’assiette foncière pour lancer d’autres projets d’utilité publique ou à la rigueur ne pas le laisser à l’abandon.

Faute de quoi, le ghetto vidé sera squatté par d’autres intrus et le problème ressurgira de plus belle. Sinon, on ne finira jamais avec ces éternels habitats précaires…Ce n’est là une idée “à ne pas dédaigner”.

Fahem H.

Quitter la version mobile