Mystérieuse disparition des fripiers

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Plus bizarre encore : ces vendeurs à la criée se sont retirés au lendemain de la parution d’un article dans nos colonnes la semaine écoulée, intitulé « étranges fripiers », comme si un « mot d’ordre » avait circulé entre eux pour disparaître momentanément et se faire oublier. Pourtant, comme stipulé dans l’article précédent, ils viennent de toutes les wilayas limitrophes, ce qui revient à dire que logiquement « ils ne doivent pas se connaître », à moins d’être « connectés à un même centre de décision ». Le cas de ces jeunes qui exercent dans ce créneau, « loin d’être lucratif », appel à plusieurs interrogations auxquelles doivent répondre les responsables des services concernés, d’autant plus que le contrôle des personnes dans ces villages reculés est loin d’être ce qu’il est dans les grandes villes, voire même inexistant, d’autant plus le tapage fait autour de la vigilance et même l’engagement des citoyens qui ont adhéré massivement à la lutte anti-terroriste dans les années 90 ne sont plus qu’un vieux souvenir, et ces citoyens sont « rentrés chez eux », aussi massivement qu’ils se sont mobilisés pour faire face aux hordes intégristes des citoyens que rien ne peut désormais sensibiliser ou émouvoir, ce qui a abouti au fait que ces campagnes de l’arrière-pays sont devenues de véritables passoires « et roule qui veut » : il n’y a qu’à remarquer à titre d’exemple les fumoirs naturels qui entourent les villes et villages de ces régions pour comprendre que la drogue circule « à flot et en toute liberté », et sachant qu’entre les deux fléaux existe une solide connexion et que l’un ne peut aller sans l’autre, la déduction à tirer est assez claire, sauf que pour ceux qui ne veulent pas voir et les adeptes du « tout va bien » même dans les plus pires des situations, la démobilisation de la population au moment où le terrorisme, la drogue et la délinquance font rage en est une.

Omar Soualah

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