En effet, les bienfaits de timichret commencent à apparaître au grand jour et les premiers à en bénéficier ce sont ces jeunes du village qui ont repris les activités en faisant renaître l’Association culturelle “Tizizwa”.
Les jeunes ayant redynamisé cette association ont d’abord commencé à s’organiser et leur première action a été de fêter la Journée mondiale de l’arbre en plantant des arbustes partout dans le village. Ensuite vint le 28e anniversaire du Printemps berbère : les jeunes d’Aït Saâda, fougueux et avides de connaissance ont élaboré alors un programme assez riche pour cette occasion.
Ainsi après l’organisation d’un tournoi ayant regroupé 12 équipes du village et l’équipe du chef-lieu, Souk El Had, l’Association “Tizizwa” a tenu également à commémorer le Printemps berbère avec un programme aussi riche que varié. Pour toucher tout le monde, une exposition de photos, articles de journaux, bijoux, robes traditionnelles a eu lieu au niveau du village qu’est Aït Saâda. Et pour la première fois depuis assez longtemps, les citoyens du village, hommes, femmes, enfants et vieux ont apprécié les travaux que peuvent réaliser leurs citoyens. Durant la même journée, un gala artistique a été organisé au même endroit.
Lors de cette soirée, ont défilé une pléiade chanteurs amateurs du village Aït Saâda et d’Ighil Bouamas ainsi que le chanteur Aït Ziane Salah. Animée par Meddour Abdelkader, un professeur de français au CEM de la commune et aussi poète et écrivain, la soirée a duré ainsi plus de 4 heures avec son programme varié comptant la déclamation de poèmes, la remise de prix aux équipes finalistes ainsi qu’une pièce de théâtre présentée par de jeunes acteurs à l’avenir prometteur. Par ailleurs, signalons que le tournoi de football a été remporté par la jeune équipe de Souk El Had, de même que l’organisation de timechret a vu aussi la naissance d’un comité qui prend au sérieux les affaires de ce village. Bravo aux initiateurs de timechret et bravo aussi à tous les jeunes du village, Aït Saâda qui ont bravé les mauvaises recommandations de ces prétendus détenteurs de la parole divine qui ont en effet perdu le nord et se sentent gênés lorsqu’il y a organisation ou lorsqu’on leur résiste.
B. M’hanna