Quatre camions-citernes mis à la disposition de l’APC de Bouhamza par l’Algérienne des eaux (ADE) de Béjaïa et celle de Tizi Ouzou d’une capacité de 5 000 litres chacun sillonnent quotidiennement les quartiers du chef-lieu. La population qui dépasse les 6 000 âmes commence à s’inquiéter surtout que l’été est à nos portes. A noter que le problème date du 31 décembre de l’année écoulée au moment où le forage principal alimentant la population en eau a été inondé en même temps qu’un tronçon de la RW 35 reliant les deux autres villages Tansaout et Tachouaft avec la daïra de Beni Maouche et le reste de la commune, par les eaux du barrage de Tichy Haf suite aux chutes importantes de pluies qu’a connues la région et qui ont causé la montée des eaux du barrage. La piste a été dégagée quelques jours après pour permettre aux élèves scolarisés au CEM de Mahfouda de reprendre leurs cours mais le problème d’approvisionnement en eau potable persiste à nos jours.
L’Agence nationale des barrages (ANB) principal responsable de ce qui s’est passé a pris en charge la réalisation d’un autre forage, mais ce dernier doté d’une capacité de 4 litres à la seconde est bien loin de satisfaire les besoins en hausse des habitants surtout que l’ancien forage est d’une capacité de 13 litres à la seconde. Jusque-là les camions-citernes auraient pu apaiser la soif des habitants, s’il ne s’était pas produit un autre problème celui de l’éclatement de la conduite alimentant d’autres villages de la commune : Imahfoudhen, Tudar, Bouhitem et Tala Abdallah en mars dernier. Suite à la surexploitation des zones adjacentes par des sablières situées à proximité des forages et stations alimentant ces villages, la conduite traversant l’oued a été gravement endommagée, ce qui a nécessité également la prise en charge de ces bourgades. Après plusieurs mises en demeure et avec l’aide des exploitants de ces sablières, la conduite a été réparée provisoirement mais elle reste très fragile et le problème n’est donc pas tout à fait réglé. Les autorités locales face à cette flagrante pénurie en eau potable ont décidé d’exploiter à nouveau l’ancien forage inondé, mais l’ADE a rejeté cette solution après un contrôle effectué sur un échantillon d’eau et qui a montré que les eaux du forage sont de mauvaise qualité puisqu’elles se sont mélangées à celles du barrage. Il reste comme ultime solution pour l’APC et le service de l’hydraulique de reprendre un ancien forage abandonné dont on dit que le tubage est troué mais après un essai de trois jours consécutifs, ce dernier n’a montré aucun signe de détérioration.
Doté d’une capacité de 8 litres à la seconde, une nouvelle conduite de 2 km de longueur sera réalisée prochainement. Faute de moyens, les habitants continuent de compter les gouttes d’eau. Pas question de laver une voiture, d’arroser un jardin ou de prendre une douche un comble dans une commune qui abrite un des plus grands réservoirs d’eau au niveau régional.
Aït Meziane
