Au centre-ville de la commune de Kherrata se trouve à l’abandon une grande salle de cinéma d’une capacité de 350 places. Cette infrastructure, qui appartient à l’APC de Kherrata et qui est située à quelques centaines de mètres de son siège, est aussi pourvue d’une cafétéria inactif.
Voilà de longues années qu’elle n’ouvre ses portes qu’occasionnellement, pour quelques meetings politiques. La situation perdure et l’état de dégradation de cette salle ne semble nullement inquiéter les responsables locaux.
Pour rappel, les services de la Direction de la culture de la wilaya de Béjaïa ont sollicité de l’APC de Kherrata en 2004 l’affectation de cette salle à leur tutelle à l’effet de la réhabiliter et la remettre en service, chose que les élus locaux ont accepté sur le coup et ont pris une décision portant affectation de ladite structure au profit du ministère de la Culture, et ce accompagnée d’une fiche technique exhaustive des travaux à réaliser. Malheureusement et à ce jour aucune suite n’a été réservée à ce sujet.
En effet, les jeunes de Kherrata en auraient pourtant bien besoin, d’autant plus que côté loisirs la région n’offre pas grand choix, si ce n’est de sordides idées de se rendre au lac d’Ighil Emda pour une partie de pêche où une promenade du côté des gorges de “Chabet El Akhra” et qui naissent lors des longs et fréquents moments d’ennui et d’oisiveté. Certes, la wilaya de Béjaïa compte plusieurs salles de cinéma mais aucune APC ne se décide à agir pour redonner une âme et rouvrir ces infrastructures culturelles. Il s’agit là d’un véritable problème qui tarde à trouver solution.
On compte plusieurs salles de cinéma dont les portes restent closes dans de nombreuses villes et localités du pays, et pendant que la moisissure fait son travail avec assiduité, les responsables à différents niveaux se renvoient la balle sans vraiment marquer de buts.
Smaïl Chenouf