Vendredi, 10 heures, siège de l’APC de Frikat. Les membres de la police communale surveillent les alentours du haut de leurs guérites.
Le portail de la mairie est ouvert comme une journée ordinaire, d’autant plus que c’est presque le même va-et-vient.
“Le P/APC est dans son bureau !” nous lance une connaissance qui nous conduira immédiatement chez le premier magistrat de la localité. Nous feignons de ne pas être étonnés de le voir présent ainsi que plusieurs fonctionnaires. Un vendredi nous décidâmes d’avoir des renseignements sur l’opération du RGPH à Frikat alors que notre visite était tout autre. C’est ainsi que Mme Zaïdi, responsable du RGPH, fut appelée à nous rejoindre alors qu’elle s’apprêtait à aller auprès des recenseurs essaimés à travers le territoire de la commune.
“La commune de Frikat avait 12 635 habitants en 1997 pour une superficie de 3 732 ha environ. Aussi, pour ce RGPH 2008, le territoire est découpé en 22 districts et est assuré par 22 agents recenseurs et 3 suppléants ayant des diplômes universitaires, en chômage (licenciés) avec 4 contrôleurs et un formateur, en l’occurrence M. El Gaid Abdelli”, nous précise notre interlocuteur, qui ajoute que pour les déplacements, outre les quatre véhicules réquisitionnés à cet effet, le P/APC a mis également tout le parc roulant à leur disposition ainsi que des moyens téléphoniques en les dotant de portables et des recharges sans oublier bien sûr la restauration qui est complètement prise en charge par l’APC de Frikat, donc tout baigne dans l’huile. Comme il y a toujours un hic, pour leur part les agents recenseurs ne sont pas tranquilles de leur côté car le problème de leurs indemnités n’est pas encore connu. “Et si nous travaillons pour rien ou pour des prunes, comme lors du dernier recensement, qui va nous payer pour le travail de notre sueur, d’autant plus que nous sommes des chômeurs professionnels ?” s’inquiètent-ils alors que nous n’avions aucune réponse à leur fournir.
Essaid N’Aït Kaci