» Sadali est un usurpateur de titre  »

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Le Chef du gouvernement ne vous a pas du tout donné satisfaction ni sur le plan revendicatif, encore plus, il refuse d’ouvrir le dialogue avec vous. Qu’en est-il sur la justesse de vos mouvements de protestation et comment appréhendez-vous sa suite ?

Comme vous le dites, nos revendications sont justes et légitimes. Qui peut se vanter aujourd’hui de vivre avec 18 000 dinars ou même 30 000 dinars vu la cherté de la vie ; des PCEF classés à la catégorie 11 alors qu’ils sont licenciés, etc.

L’érosion du pouvoir d’achat en Algérie a poussé le fonctionnaire algérien soit à l’exil, soit à chercher un deuxième travail bien sûr au dépens de sa santé, des cas, sans les citer ici sont allés jusqu’à tenter le suicide ou ont carrément mis fin à leur vie.

Le pire est à venir. Mais qui eut cru un jour que des travailleurs algériens se concertent dans des syndicats autonomes et qui eût cru qu’un jour tamazight serait langue nationale ?

Mais quand un Chef du gouvernement et tous ses ministres s’impliquent directement dans le congrès de l’UGTA, alors la question, je pense, ne mérite même pas d’être posée !

Hormis l’UGTA, tous les syndicats qui s’autoproclament autonomes, sont divisés en deux, y compris le vôtre, le Satef qu’on trouve au sein de la CNSAFP et au sein de l’IAFP. Qui possède, selon vous, la légalité statutaire et juridique, sur la scène syndicale ?

Même l’UGTA a ses dissidents, vous n’avez qu’à voir ce qui se passe avec le Sete de Béjaïa, mais ça c’est leur problème. Quant au Satef, la légitimité a été tranchée d’abord par la base et puis par la justice algérienne qu’on respecte, ceci même lorsqu’elle nous a condamné quand Arab Azzi et Sadali m’ont esté en justice pour avoir dénoncé les trafics de visas, la corruption, les détournements de l’argent des centres de vacances, les 41 950 francs français, les 10 000 dollars, les chèques sans provisions, les articles contre le président de la République et l’Armée algérienne, etc.

Nous avons eu le quitus du ministère du travail qui est garant de la loi, validant le congrès de M’Sila et déboutant  » le banquet  » de Ain Benian.

Le Satef n’est pas une monarchie, on n’hérite pas du poste de secrétaire général. Sadali est un usurpateur de titre et d’ailleurs il est convoqué par le juge d’instruction de Tizi Ouzou pour répondre de cela. Donc la question de la légitimité au Satef ne se pose pas et nous ne pouvons ni n’acceptons de revenir à la situation d’avant 2006.

Ironie du sort, sachez que cette personne dont je vous parle était la seule avec cinq ou six enseignants de sa secte à travailler au technicum d’Azazga durant la grève initiée par le Cnapest en 2003 et aujourd’hui il se réunit avec eux, mes collègues d’Azazga le savent très bien.

Propos recueillis par M.A.T.

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