En fait, les habitants de l’ensemble des villages ont accueilli l’évènement avec un grand civisme. “Pas un seul incident ni obstacle n’ont été rencontrés sur l’ensemble des 24 districts que compte la commune”, indique le délégué communal, Idri Mohamed, chargé de la préparation et du suivi de l’opération. L’APC a mis tous les moyens nécessaires à la disposition de l’effectif chargé de l’opération, qui est au nombre de 35 personnes entre délégués communaux, formateurs, contrôleurs et agents-recenseurs. Le transport et la restauration sont assurés quotidiennement. A la salle de délibération de la mairie, les contrôleurs vérifient les questionnaires recueillis, la majorité des recenseurs ont accompli leurs tâches prématurément, tout se déroule dans l’ordre et le respect, une ambiance bon enfant règne dans la salle. “Le président de l’APC nous a promis une cérémonie dans laquelle nous allons honorer l’ensemble des membres qui ont participé à l’opération en leur remettant des diplômes”, a ajouté le même locuteur. En fait, outre la formation de dix jours dont a bénéficié l’effectif recenseur, cette opération était un moyen de découvrir de nouveaux endroits pour ceux qui ont recensé surtout les zones éparses, mais aussi une occasion de se rencontrer et d’échanger les idées.
Pourtant, on ne peut dire que tout avait pas bien commencé dans cette opération.
L’effectif avait protesté auprès du président de l’APC quant aux conditions du déroulement de la formation. Les recenseurs ont soulevé l’absence totale d’une prise en charge par rapport à la restauration et au transport, surtout pour les recenseurs qui viennent des différents villages de la commune comme Tuddar, Imhfouden, Tachouaft. Ils avaient même menacé de jeter l’éponge. “Il n’y a même pas une bouteille d’eau sur la table et puis aucun responsable ne s’est interrogé sur le déroulement de la formation. C’est incroyable”, se désolait un jeune contrôleur. Face à cette protestation, le P/APC a promis aux protestataires de veiller sur le bon déroulement de l’opération, entre autres assurer la restauration et le transport surtout pour ceux qui vont travailler dans les zones éparses et les agglomérations secondaires. Il s’est engagé même à leur indemniser le désagrément causé par l’absence de la restauration. Ce qui a poussé les recenseurs à se calmer un peu et à signer leurs contrats de travail. Le mouvement de protestation avait coïncidé comme par hasard avec la visite d’une délégation de l’Office national des statistiques, lequel a pris part aux discussions entre les deux parties. Ensuite, elle s’est mise à répondre à l’ensemble des interrogations des jeunes recenseurs quant à certains cas spéciaux de ménages et habitats à recenser avant de leur donner quelques recommandations et conseils, notamment sur la nécessité de garder le secret professionnel et rassurer les ménages pour garantir la fiabilité des informations à recueillir.
M. C. Aït Meziane