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Réalisation d’une route sur fond d’anarchie

Le village du vieux Saharidj vient enfin de bénéficier dans le cadre des PCD d’un projet d’aménagement d’une route après une attente qui a duré depuis….1962. Si l’initiative en elle-même est à saluer, sa mise en exécution cependant comporte beaucoup de lacunes et pas des moindres, à commencer par le tracé qui franchit à pic un terrain en pente de 90° du côté est du village pour rejoindre la RN 30, alors qu’il y a toutes les possibilités de réaliser un tronçon en longeant ce terrain suivant son flanc et obtenir ainsi une route en pente douce ; telle qu’elle est actuellement, aucun véhicule chargé ne peut franchir cette montée raide, soit à partir de la RN 30 jusqu’au niveau de la mosquée ; tout comme la décente pour laquelle il faut d’abord être vide et s’assurer ensuite qu’on a des freins solides.

L’autre anomalie se situe au niveau d’un profond ravin qui traverse cette nouvelle route pour éviter la réalisation d’un pont ou même d’une passerelle qui aurait largement suffi en raison du nombre insignifiant des habitations appelés à traverser ce ravin (une dizaine de foyers au plus).

On s’est contentés d’utiliser les buses de grosses dimensions et du système de gabionnage en guise de mur de soutènement dont la base repose sur une terre meuble en mouvement continuel, car située en terrain fort accidenté.

Cet ouvrage ne tiendrait pas plus d’une année, il céderait dès l’hiver prochain sous la furie des eaux. La dernière anomalie constatée sur les lieux est le piétinement d’un endroit comportant des vestiges historiques enfouis sous terre au lieudit “Thala Larabâa” : des briques, tuiles et autres amphores “morceau de poterie” de l’ère romaine ont été découvertes en ces lieux sans que l’on juge de l’utilité de faire appel à des archéologues pour aller plus loin dans les recherches et remonter l’histoire assez riche de Saharidj.

Omar Soualah

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