Sans conteste, les grottes merveilleuses de l’antique Choabe Minicipum dans le coquet village de Ziama Mansouriah, découvertes en 1917 par un ingénieur des ponts et chaussées lors du creusement d’un tunnel sur la RN 43, demeurent aujourd’hui parmi les sites naturels les plus renommés de la région géré par l’Office national des forêts au niveau du Parc de Taza.
A moins de quarante jours du coup de starter de la saison estivale, les responsables redoublent d’efficacité et de moyens en vue de garantir un accueil réconfortant aux “hôtes” avec de prime abord leur faire visiter les mille et une féeries de cet endroit mystique où les stalactites et les stalagmites, disposées selon une géométrie et une architecture dont seule la nature connaît les secrets, constituent le spectacle convoité par des milliers de curieux des quatre coins du pays et même des étrangers.
Les guides en place ne manquent pas de fournir dans un plat en or les explications nécessaires des composantes de cette caverne, à commencer par la salle des violons, les porcs-épics, la salle des pianos, les choux-fleurs, le bouddah assis en tailleur, les deux tortues, le cactus, l’ananas, les champignons, le crâne d’un être humain, la trompe d’éléphant, le dragon, l’aigle, la rose des sables et d’autres créatures à découvrir. Les stalactites, selon les explications qui nous ont été fournies par M. Kelikha, vétéran des guides des lieux, sont des colonnes de calcaires ascendantes dont la croissance est d’environ un centimètre par siècle qui se forment à base de calcite ayant pour origine l’abondance de l’eau, moyen de locomotion. La formation de ces curieuses colonnes de calcaires se fait au gré du changement de la direction du ruissellement des eaux. Notre interlocuteur ajoute qu’il existe aussi le phénomène des couleurs de ces stalactites et stalagmites. L’eau en traversant les différents minerais (manganèse, fer, cuivre…) colore les particules de calcite : pour le fer la couleur correspondante est le brun (rouille), le cuivre est le bleu azur par contre le manganèse, c’est le noir grisâtre.
Ces grottes merveilleuses jouxtant harmonieusement la rivière fraîche de Oued Dar El Oued, accueilleront les visiteurs dès l’ouverture de la saison estivale, et tout est fin prêt pour un meilleur accueil, loin des embouteillages de la saison écoulée.
Rabah Zerrouk
