Les transporteurs de Ouaguenoun et de Boudjima renoncent à la grève projetée

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Dans la matinée du jour de la parution de l’article dans notre journal, relatif aux circonstances de la mort tragique du petit Amine Mahouche à Makouda, Youcef Djebala, le président de l’Association des transporteurs de Ouaguenoun, nous a contacté pour annoncer l’arrêt de leur protestation.

A rappeler que durant les journées du 1er et du 2 avril derniers, les localités de Tala Athman, Aït Aïssa Mimoun, Ouaguenoun et Boudjima ont été paralysées suite à la grève décidée par les transporteurs pour dénoncer l’excès de recours aux ralentisseurs sur les axes routiers. Les exemples les plus édifiants sont Tarihant- Tizi-Ouzou, où l’on compte pas moins de 59 dos-d’ânes sur une distance de 27 km à peine. A Djebbahia, le village compte lui 34 dos-d’ânes.

La grève a été une réussite incontestable, les protestataires ont été reçus par le médiateur du wali et le directeur des transports de Tizi-Ouzou. Les différents responsables leur ont promis que leur revendication sera prise en charge dans un délai d’un mois. A l’approche du délai fixé, l’inquiétude gagnait les transporteurs alors qu’aucune volonté n’a été constatée sur le terrain.

C’est ainsi qu’une réunion des associations des transporteurs a été prévue ces jours-ci pour envisager la reprise du mouvement de protestation.

En plus des localités citées, les protestataires ont été contactés par d’autres transporteurs des autres régions pour participer au mouvement, à l’exemple de Tigzirt. “Tout était fin prêt pour reprendre notre mouvement de protestation. Mais en lisant l’article de la Dépêche de Kabylie, ce matin, j’étais très touché par la mort de l’enfant Amine Malouche à Makouda, il y a une semaine,” nous a déclaré Youcef Djebala président de l’Association des transporteurs de Ouaguenoun. Et d’enchaîner : “Tout en présentant mes sincères condoléances à la famille de la victime, je vous annonce notre décision de renoncer à notre mouvement de protestation. Nous ne voulons pas que notre lutte serve de voie pour les chauffards qui mettent les vies en danger et causent des blessures et des morts de citoyens sur nos routes. Nous préférons ces dos-d’ânes et les désagréments qu’ils engendrent plutôt que d’exposer au danger la vie des citoyens,” nous a-t-il expliqués.

Par l’abandon du mouvement de grève, les transporteurs jettent la balle dans le camp des autorités, afin d’apporter des solutions adéquates, pour protéger les citoyens tout en luttant contre la prolifération anarchique des ralentisseurs.

Mourad Hammani

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