Un sit-in le 3 mai et menace d’une grève de la faim

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Une fois encore, le CECA reprend le chemin de la contestation ; les enseignants contractuels ont organisé un sit-in hier, devant le ministère de l’Education nationale, situé à El Mouradia, pour exprimer leurs ras-le-bol devant de leurs conditions de travail qualifiés d’impitoyables.

En effet, les enseignants contractuels qui avaient l’intention de se rassembler devant le siège de la tutelle, “pour demander une audience à Benbouzid concernant l’aboutissement de leurs doléances” ont été surpris de découvrir l’impressionnant dispositif policier qui barricadait l’entrée qui mène vers le siège de la tutelle. Les éléments de la police ont évacué la place et dispersé la foule sous prétexte que “les rassemblements sont strictement interdits.” Cet acte revendicatif intervient après celui tenu le 21 avril dernier, devant les Directions de l’éducation nationale, et qui n’a apporté aucun résultat satisfaisant. Amina Benzebouchi présidente du Conseil des enseignants contractuels algériens (CECA), n’a pas manqué de crier sa colère en contestant les contrats à durée déterminée imposés durant plusieurs années à cette catégorie d’enseignants qui perçoivent des salaires inférieurs par rapport à ceux de leurs collègues confirmés.

Par ailleurs, elle a également déploré le fait que  » les concours d’accès au poste d’enseignement sont à chaque fois annulés.”

Interrogé sur la déclaration du ministre de l’Education qui consiste à intégrer prochainement 20 000 enseignants contractuels sur un nombre de 40 000, Mme Benzebouchi a déclaré que “ nous ne sommes pas convaincus par cette décision qui demeure lettre morte.”

Pour arracher leur droit, les enseignants contractuels ont prévu un autre rassemblement le 3 mai prochain, devant le Palais du gouvernement.  » Mais si la tutelle continue à faire la sourde oreille quant à nos doléances, nous allons observer une grève de la faim à l’échelle nationale,” a-elle averti. Dans la plate-forme des revendications figurent : « lintégration des enseignants contractuels employés avant le 31 décembre de l’année en cours, et l’intégration de ceux qui ont exercé une année d’emploi, ainsi que la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement.” Ils demandent également l’ouverture des postes budgétaires pour les matières récentes comme l’informatique.

Lemya Ouchenir

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