Le 1er-Mai est un jour férié et l’occasion pour les organisations syndicales et les partis politiques de battre le pavé au rythme des revendications salariales et des acquis sociaux. Pour marquer cette journée de mémoire, le Parti socialiste des travailleurs, PST, bureau de Béjaïa, appelle l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, étudiants ainsi que tous les démunis à rejoindre massivement la marche du jeudi 1er-Mai à 10h. A l’effet de dénoncer “la misère sociale, la politique libérale qui détruit l’économie nationale et l’esclavage de l’emploi de jeunes,” le PST compte, en effet, battre le grand boulevard du centre-ville suivant un parcours prédéfini : du TRB vers la Maison de la culture. Dans une déclaration qui nous a été remise, le PST appelle également à une “répartition équitable des richesses du pays.” Et pour ne pas désespérer et se résigner, ce dernier confirme que seule une réelle politique “créatrice d’emplois permanents tout en réaffirmant les libertés et le droit à des grèves” est à même de régler la crise sociale des travailleurs. Et d’ajouter que celle-ci doit être “au service de nos besoins sociaux (santé, logement, éducation…)”, lit-on dans cette déclaration. Le même jour à 9h30 du matin, l’unité postale de la wilaya de Béjaïa a appelé également ses travailleurs et tous les facteurs de la wilaya à venir se joindre en force à une marche moins bruyante qui aura comme point de départ la poste principale (place Medjchad) vers le siège de la direction (rue de la Liberté). Il est à rappeler que chaque premier Mai de chaque année, les facteurs de la wilaya trottent au centre-ville à l’effet d’attirer l’attention de la tutelle sur leurs conditions de travail.
Par ailleurs et loin de ces marches pacifiques de protestation, qui se tiennent en cette occasion à l’échelle nationale, les chômeurs de leur côté organisés en association de wilaya siégeant au Parc d’attraction, tiendront une conférence de presse pour débattre de leurs problèmes.
C’est ainsi que le 1er-Mai restera donc l’occasion de rappeler les revendications des uns et les misères des autres.
Fatiha Lahiani