L’opération de ratissage lancée dans la nuit de jeudi à vendredi derniers se poursuit dans les maquis de Boumahni. Les forces de l’ANP passent au peigne fin ce massif forestier où se seraient repliés les éléments de l’ex-GSPC ayant dressé un faux-barrage à Maâmar, au sud de la ville de Draâ El Mizan où un militaire a été décapité. Tous les lieux susceptibles d’abriter les groupes activant dans cet axe allant jusqu’à Maâtkas ont été bombardés. Des casemates ont certainement été détruites, mais personne n’est en mesure d’avancer un bilan officiel de cette opération où tous les moyens sont engagés. Si les hélicoptères survolent la région de temps en temps, il n’en est pas de même pour les tirs qui se font entendre quotidiennement de ce côté. Il est aussi difficile d’avancer aisément dans cette dense forêt de surcroit minée par des engins explosifs. Du côté des usagers de la RN 25 et du CW 128, c’est la psychose. A partir de seize heures, ces deux axes routiers sont pratiquement désertés.
Le dernier faux-barrage a ravivé la terreur dans la région. Le langage tenu vis-à-vis des personnes arrêtées dans le faux barrage, à savoir l’éloge faite par le groupe affilié à la branche d’El Qaïda au pays du Maghreb au sujet des attentats commis à l’explosif est suffisant pour être terroriser les esprits.
Nous avons appris que le militaire assassiné, exerçant à l’est du pays, a été inhumé en présence d’une foule nombreuse.
Quant à la personne ayant assisté à ce lâche assassinat d’une extrême atrocité, elle reste toujours sous le choc. Enfin, il faut dire que l’ANP est décidée à aller jusqu’au terme de l’éradication du groupe qui écume les maquis de la région. Le président de la République, rappelons-le, avait clairement demandé de mener cette lutte implacable afin de rétablir la paix civile.
A. Mohamed