«Cela doit passer par plusieurs étapes»

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Toujours dans le même ordre d’idées, le ministre a souligné que «la plus importante étape, déjà réalisée, est celle relative à la création d’agences de communications et de production audiovisuelle et qui existent actuellement en grand nombre en Algérie». La deuxième étape est relative, selon l’hôte de l’Unique, «à la diversité de la production audiovisuelle permettant ainsi aux citoyens d’avoir un grand choix national à travers la promotion de stations de télévisions régionales et la création de chaînes thématiques.»

Dans la foulée, M. Boukerzaza a indiqué que, dans le cadre du programme de développement de l’audiovisuel tracé par le gouvernement, «sont en train de mettre en place des chaînes de télévisions spécialisées dans les domaines de la jeunesse et des sports, de la culture, du savoir, de l’économie et des affaires religieuses».

Apostrophé par la pléiade de journalistes présents sur la publicité, cette arme à double tranchant, le ministre a d’emblée, répliqué qu’une «loi pour organiser la publicité sera élaborée sous peu».

Il a ajouté dans le même sillage, qu’«un vide juridique criant a été relevé», lequel, «a obligé les pouvoirs publics à l’élaboration de textes régissant ce domaine». Se voulant rassurant, le ministre dira que la loi prévue, «prendra en charge toutes les questions relatives à la publicité».

Le Conseil d’éthique et de déontologie a été aussi au centre des débats.

Sur ce point, le ministre a mis en exergue «l’impératif de relancer le conseil de l’éthique et de la déontologie du journalisme qui sera composé de professionnels du métier. Notre institution soutien toute la presse nationale, même si des facilités sont accordées aux titres de presse spécialisés», dira le ministre défendant à la rigidité de la loi portant création de journaux, il annoncera 29 nouveaux titres spécialisés qui ont vu la jour et ce depuis le mois de juillet. A propos de la distribution, dont l’Etat s’est désengagé, le ministre de la Communication a indiqué que pour remédier à cette situation, notamment dans le sud du pays, le gouvernement a adopté «la politique de redéploiement des imprimeries au regard de l’immensité du territoire national.» Cette mesure permettra la résolution définitive du problème de retard dans la distribution de journaux.

A cet effet, la nouvelle imprimerie de Ouargla sera inaugurée dans les prochains jours.

Le ministre a affirmé, par ailleurs, que le décret exécutif définissant le régime spécifique des relations de travail des journalistes vise «à organiser le monde de la presse en parachevant les exigences professionnelles du journaliste et en renforçant les libertés publiques».

Le décret, en question, comporte une série de droits tels que «l’accès aux sources d’informations, la dotation d’une assurance complémentaire pour la couverture des évènements à risque, la protection sociale et le droit à une carte nationale de presse.»

Concernant la liberté de la presse, M. Boukerzaza a assuré que le texte en question, adopté par le gouvernement, «protège le journaliste des actes de violences, d’agressions et contre toutes pressions dont il pourrait faire l’objet dans sa quête des sources d’informations».

La loi, adoptée par le gouvernement en 2001, considérant l’écrit de presse comme un acte criminel en cas de diffamation «est une loi, qui demande plus de temps et de mécanismes pour être amendée», et de souligner que «comme c’est le cas dans l’élaboration de chaque loi, cela, nécessite, toujours selon le ministre, un débat de fond.” Par ailleurs, le ministre a assuré qu’une volonté politique de la part des pouvoirs publics existe pour améliorer la situation.

Il a, en outre, indiqué que le gouvernement a donné le feu vert pour la révision du système juridique régissant le secteur de la communication afin de «l’actualiser, le perfectionner et le moderniser».

M. Mouloudj

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