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Un court-circuit serait à l’origine

“Nous soupçonnons un court-circuit d’être à l’origine de cet incendie”, avait répondu à notre question le secrétaire syndical de l’usine avec un air triste qui dénote la déception des travailleurs.

Ayant remarqué de la fumée sortir de la meunerie, l’agent de sécurité accourra pour tenter d’éteindre l’incendie puis informa illico les pompiers qui intervinrent rapidement tout en appelant du renfort. Hélas !

Il était trop tard car le feu avait déjà envahi l’atelier en question et commença à consumer le stock de liège déposé à côté de ce garage. Malgré l’arrivée des renforts venus notamment des autres unités de la Protection civile et des communes voisines avec leurs camions citernes, l’incendie ne put être maîtrisé.

Il ne s’éteignit qu’après avoir consumé toutes les machines composant la meunerie et approximativement près d’une vingtaine de tonnes de liège en plaques, d’une autre vingtaine de tonnes de bandes perforées, de 150 tonnes de plaques de liège rébus, de 38 tonnes de chutes de caoutchouc, de 13 tonnes de liège granulé 4/16, de 500 kgs de produits finis sous forme de grains numérotés de 1 à 4, 18 tonnes de produits semi-finis, sans oublier bien sûr le bâtiment lui-même. Cela avait duré plus de cinq heures.

Deux heures plus tard, soit aux environs de 22 h, le feu avait repris de plus belle pour s’attaquer cette fois aux silos de stockage du liège en poudre.

Les trente agents et officiers de la Protection n’étaient pas au bout de leur peine.

Ils luttèrent, comme à leur habitude, contre le feu pour l’éteindre après 1 h du matin et le maîtriser totalement aux environs de 8 h.

L’intervention rapide des autorités notamment en faisant venir les rétro-chargeurs avec lesquels on repoussa le stock de liège loin des flammes, avait sauvé plus de cinq mille tonnes qui seraient certainement partis en fumée plus rapidement que l’atelier.

“C’est le moteur de l’usine, cet atelier. Sans la transformation du liège en grains pour en faire des produits finis, l’unité n’a plus sa raison d’être” tenait à nous informer un cadre de cette filiale.

Les pompiers, les agents communaux, les policiers, les gendarmes, les employés de l’usine, tout le monde était là pour s’entraider et sauver l’usine mais hélas il y a eu quand même un grand dégât matériel.

Les jours à venir nous renseigneront sur l’origine réelle de ce big incendie après l’enquête qui sera certainement diligentée par les autorités compétentes.

A. Gana

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