Les Kabyles ont filé du mauvais «Coton»

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En dépit du soutien des milliers de supporters venus des quatre coins du pays et des conditions atmosphériques, plutôt à l’avantage des poulains de Moussa Saib, les Canaris n’ont pas été à la hauteur des espérances et ont fini par laisser échapper cette belle occasion de se qualifier aux poules après le sacre du championnat national.

Dans cette défaite qui a laissé un goût de cendres aux supporters kabyles, il fallait situer le hic au niveau de l’écart de buts que les camarades de Bensaib n’ont pu remonter pour s’assurer le ticket qualificatif.

Et c’est ainsi que nous avons vu durant les 90 minutes de jeu une débauche d’énergie rarement étalée mais le but inscrit par les Camerounais, en fin de la première mi-temps de jeu, avait scié les ailes des Canaris qui ne devaient surtout pas en encaisser.

De retour des vestiaires et devant des gradins désertés par les amoureux du club, les nombreuses occasions stériles des Dehouche, Amaouche et autre Derrag ne sont pas venus à bout de la témérité des visiteurs qui n’avaient aucune difficulté à les contrecarrer. Dans ce contexte où le moral des Camerounais était, faut-il le souligner, nettement bien meilleur que celui des Kabyles, la cohésion, l’engagement et la rage de vaincre peuvent ne pas converger vers la victoire même si en football tout reste possible.

Et comme les minutes s’égrenaient sous la pluie il fallait s’attendre, quelque peu, à ce que les nerfs lâchent et que le fair play ne devienne qu’un vain mot. Et lorsque le gardien Douda Kassali versait dans la simulation, et que certains joueurs se mettaient à affectionner particulièrement les longues balles vers l’arrière, il suffisait de très peu pour que les joueurs kabyles s’enmêlent les pinceaux et ratent des actions.

Un but inscrit dès la 5’ de jeu par Bensaid et un second, suite à un penalty accordé par le référé tunisien, Djedidi Salim à cinq minutes du coup de sifflet final voilà la maigre moisson des Kabyles qui devaient en inscrire au moins cinq pour passer au prochain tour. Dommage, et c’est le mot, pour Moussa Saib qui aurait pu emmener son onze vers des horizons nouveaux en cette joute considérée comme la plus prestigieuse des coupes africaines.

Ferhat Zafane

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