Dans une déclaration, les travailleurs du secteur de la formation professionnelle, affiliés au SET-FP représentés par leurs délégués locaux réunis en date du 27/04/2008 au siège de l’Union de wilaya, ont exprimé leur mécontentement quant aux récentes augmentations des salaires qu’ils jugent insuffisantes pour atténuer l’impact dévastateur sur les revenus de familles de la hausse des prix, notamment ceux des denrées alimentaires.
“Les augmentations salariales concédées sont loin de constituer un affermissement du pouvoir d’achat”, lit-on dans la déclaration.
L’autre aspect qui fâche ou plutôt qui révolte les travailleurs de ce secteur est leur déclassement par rapport à ceux du secteur de l’Education. Pour rappel, les salaires des travailleurs des deux secteurs étaient assujettis au régime indemnitaire appliqué au cycle moyen de l’éducation, alors que les nouveaux statuts prévoient des régimes différents. Pour exemple, en paraphrasant un cadre syndical, les professeurs de ce secteur se verront privés d’une catégorie comparés à leurs collègues de l’éducation du cycle moyen bien que les qualifications exigées pour occuper le poste relèvent du même ordre. Ces nouveaux statuts ne génèrent que peur et inquiétude, d’autant plus que le contenu de la circulaire n°246, diffusée dans les CFPA pour rassurer les syndicalistes quant à la prise en compte de leurs revendications, est confus : “Le contenu de cette correspondance installe plus de doute qu’il en dissipe”, poursuit la déclaration.
Ces travailleurs ne sont pas prêt à baisser l’échine face à cet état de fait qu’ils jugent “dévalorisant”, ils ont décidé d’une série de mesures de protestation pour, disent-ils : “Exprimer leur refus du traitement dévalorisant qui leur est réservé”. Aussi, les délégués appellent d’une part, leur fédération à organiser une conférence nationale des cadres syndicaux, et d’autre part, ils appellent les travailleurs à faire de la journée du lundi 12/05/2008 une journée de protestation pour exiger une classification plus digne et un régime indemnitaire conséquent. Toutefois, cette déclaration reste muette quant aux actions devant traduire cette protestation.
B. Sadi
