Le FFS se restructure

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Les dirigeants fédéraux du FFS ont procédé à l’installation de la commission administrative de la section de Larbaâ nath Irathen, à l’issue d’une réunion-débat au Centre culturel. Cette démarche s’inscrit dans une large opération de rénovation interne devant concerner, dans un délai assez proche, toutes les communes. Quinze commissions sont déjà installées dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le rôle de ces commissions, selon les organisateurs, est de préparer au niveau local les conditions organiques pour l’élection du premier secrétaire de section, en favorisant un large débat contradictoire au sein de la base militante. M. Mohammedi précisera que pour ce faire, le dialogue est ouvert à tous, y compris et surtout aux frondeurs : “La maison FFS est ouverte à tous ses enfants et le dialogue est encouragé”.

La désignation des membres de la commission a soulevé des réserves, notamment de la part de M. Daoudi : “Si je me réjouis d’avoir été désigné sans avoir été informé au préalable, je trouve qu’un autre mode plus démocratique aurait été le bienvenu. Je suis allergique au mot désignation!” Les membres fédéraux préciceront que la désignation des membres de cette structure transitoire, imposée par la conjoncture interne, n’a pour finalité que la préparation de l’élection du premier secrétaire de section, avec plusieurs candidats qui s’affronteront sur la base de programmes exposés aux militants lesquels, seuls, auront le dernier mot. M. Rebouh, est un des militants radiés suite au mouvement de fronde et serait coupable de graves écarts disciplinaires. Il s’estime, lui, victime d’un abus d’autorité par les instances nationales auxquelles les responsables fédéraux n’ont pu ou voulu s’opposer. Néanmoins, son invitation à cette réunion démontre la volonté des dirigeants locaux du FFS de rallier tout le monde dans des retrouvailles politiques en vue de perspectives unitaires. M. Mohammedi, avec un calme olympien, se fera fort de persuader l’intéressé que des voies de recours existent et que même un militant radié peut remettre le pied à l’étrier, pour peu que les lignes directrices qui fondent l’action politique du parti restent le dénominateur commun. L’heure est donc à la mobilisation dans la sérénité. Les dirigeants locaux de ce parti ont tout de même relevé le défi périlleux d’organiser en public une séance de réconciliation interne, pour dépasser le lourd passif conflictuel. Si l’abcès plein des rancœurs politiques, et surtout personnels, a effectivement été crevé, il reste que beaucoup de travail reste à faire pour reconquérir le terrain perdu lors des dernières échéances électorales. Et sur ce point, le diagnostic est partagé par tous les présents.

M. Amarouche

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