En effet, vendredi dernier à l’invitation des associations signatrices s’est tenue une réunion où il a été décidé de dénoncer avec une extrême rigueur ce projet. Une liste de pétitionnaires a été ouverte. “Vingt-neuf personnes ont signé. D’autres pétitions seront lancées. Le tout sera déposé sur le bureau du wali”, nous a déclaré à ce sujet un président d’association. “Nous apprenons ces jours-ci qu’un projet inopportun se dessine sur le sol de notre commune et qu’il s’agirait d’un hôtel (privé) dans le cadre des investissements touristiques à l’instar de ceux de Tizi Ghennif (Tala) et de Boghni (Thiniri)”, telle est l’entame de ce communiqué destiné à toute la population de Draâ El Mizan. Pour étayer ce refus de voir un tel édifice réalisé au lieu et place de l’ancien tribunal, les rédacteurs du document en question trouvent que ce lieu est situé au cœur même de la ville et à la croisée des chemins menant vers différentes institutions parmi lesquelles des établissements scolaires. Ils citent entre autres les lycées Ali-Mellah, Hamdani-Saïd, l’école Tellache et Frères-Tellache qui se trouvent tout juste derrière ce site et les édifices publics (siège de la daïra, poste, tribunal, inspection de l’éducation). Plus loin, les signataires évoquent les habitations tout autour ainsi que les arrêts de transport vers Boghni, Aït Yahia Moussa, Frikat et Tafoughalt. Par le biais de cet affichage, expliquent les pétitionnaires à la population que cet ancien tribunal a été sollicité par les différentes associations culturelles afin d’y édifier des établissements qui leur sont spécifiques, chose qui leur a été refusée malheureusement. Dans cet argumentaire, on pourra lire aussi que le mouvement associatif revendique ce site pour la réalisation surtout d’un pôle culturel pluridisciplinaire pouvant être doté de salles de conférences, de projections et d’expositions. “Ou bien qu’il soit, à la rigueur, réservé pour un projet d’utilité majeure et profitable à toute la commune et à tous les citoyens tels que le centre des impôts, de l’EPSP chargé de la gestion de nos centres de santé et de nos polycliniques, de la CASNOS…”, ajoutent-ils plus loin avant de conclure avec regret : “Tout ces organismes ont été transférés ailleurs !!!”. Dans cette déclaration qui se veut aussi une dénonciation, le mouvement associatif appelle la société civile à s’unir et à s’intéresser à la gestion de la commune pour se préserver de toute mauvaise surprise. Selon des présidents d’associations, l’opposition à ce projet sera farouche. “Nous interpellons le wali à prendre la décision opportune pour bloquer ce projet”, a mentionné dans son intervention un président d’association. Affaire à suivre…
A. Mohamed
