Le chantier chinois bloqué par les travailleurs à Ahnif

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Hier matin, le siège de la Direction de l’entreprise chinoise chargée de réaliser le tronçon de l’autoroute traversant la commune d’Ahnif a été investie par une centaine de personnes qui y travaillent.

Leur colère se veut une protestation contre le comportement de leur employeur. Ce dernier, nous expliquent les protestataires, leur a demandé de rentrer chez eux et d’y rester pendant les deux jours d’intempéries. “Mais dès que nous quittons l’entreprise, les Chinois se

dirigent vers le chantier”, nous explique un gréviste, avant de s’interroger : “Si les intempéries ne concernaient que les seuls Algériens”. Il faut souligner que ces deux jours seront défalqués du salaire. “Nous nous retrouvons parfois avec un décompte de 15 jours de travail”, renchérit un autre protestataire pour expliquer la colère. Une autre irrégularité a été soulevée par notre interlocuteur concernant la fiche de paie officiellement cotée à 15 000 dinars alors que les ouvriers en question ne perçoivent réellement qu’une paie allant de 11 000 à 14 000 dinars. A cela s’ajoute le retard dans le paiement.

D’autres problèmes soulevés font état “de l’absence d’eau potable dans le chantier, l’absence de transport en fin de journée et des licenciements abusifs”.

Suite à ce mouvement de protestation, une délégation de travailleurs a été reçue par les responsables chinois, lesquels emploient quelque 400 ouvriers, afin de trouver un terrain d’entente.

Faute de quoi les travailleurs envisagent d’enclencher un mouvement de grève.

Messad K.

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